54:323
323
SERMON
XXVII
324
ordonne,
afin
d'avoir
esgard
sur
les
Pasteurs,
de
mettre
police
et
ordre
par
toutes
les
Eglises.
Puis
donc
que
Dieu
l'avoit
tant
honore,
c'est
bien
raison
qu'il
s'efforce
de
faire
tant
mieux.
Car
quelle
ingratitude
sera-ce,
si
nous
ne
nous
employons
de
tout
nostre
pouvoir,
quand
Dieu
non
seulement
nous
adopte
au
rang
de
ses
enfans,
mais
qu'il
veut
que
nous
ayons
regime
et
superintendence
en
sa
maison:
Comme
il
a
este
dit
ci
dessus,
que
si
l'office
de
prescher
nous
est
commis,
Dieu
nous
constitue
dispensateurs
des
secrets
admirables
qui
sont
pour
elever
son
Royaume
en
ce
monde.
Et
mesmes
quand
nons
pensons
a
ce
que
Dieu
nous
est
manifeste
en
chair,
et
que
sa
gloire
celeste
nous
est
apparue,
et
que
celuy
qui
a
vestu
nostre
nature,
est
adore
des
Anges,
que
toutes
creatures
luy
font
hommage,
qu'il
est
constitue
en
cest
empire
souverain
du
ciel
et
de
la
terre,
et
le
tout
pour
nostre
salut:
quand
(di-ie)
nous
pensons
a
cela,
ne
devonsnous
pas
estre
ravis
en
estonnement?
Car
nous
sommes
des
vaisseaux
fragiles,
voire
des
pots
cassez
de
nulle
valeur:
et
cependant
Dieu
veut
que
ce
thresor
soit
porte
par
nous.
Ainsi
donc
c'est
bien
raison
que
nous
mettions
peine
de
nous
acquitter
fidelement
de
nostre
devoir,
et
que
ceux
qu'il
a
constituez
ministres
de
sa
Parole
auront
un
plus
grand
conte
a
rendre,
que
s'ils
estoyent
seulement
du
rang
des
fideles.
Voila
donc
pourquoy
notamment
sainct
Paul
dit
a
Timothee,
Qu'il
face
ouvrage
d'Evangeliste,
et
qu'il
approuve
(ou
qu'il
accomplisse)
son
ministere:
comme
s'il
disoit,
Ce
n'est
pas
le
tout
que
tu
ayes
le
titre,
mais
il
faut
que
tu
entendes
que
celuy
qui
t'a
appele,
veut
que
tu
demeures
son
serviteur
iusques
au
bout.
Et
au
reste,
advisons
de
tirer
une
regle
generale
de
ces
mots
de
sainct
Paul:
c'est
qu'uu
chacun
regarde
a
soy,
et
qu'il
scache
quel
est
son
estat
et
sa
facon
de
vivre
ou
Dieu
Ta
appele.
Qu'un
homme
cognoisse,
s'il
est
marie,
a
quelle
condition
c'est:
ascavoir,
qu'il
ait
la
charge
de
son
mesnage,
qu'il
vive
paisiblement
avec
sa
femme,
et
qu'il
luy
soit
chef
pour
la
bien
conduire,
qu'il
la
supporte,
qu'il
tasche
d'instruire
ses
enfans
en
la
crainte
de
Dieu,
qu'il
travaille,
et
qu'il
porte
patiemment
les
fascheries
domestiques,
par
lesquelles
Dieu
exerce
un
chacun.
Apres,
si
un
homme
a
des
serviteurs,
qu'il
cognoisse
qu'il
faut
que
Dieu
domine
par
dessus,
et
cependant
qu'il
les
employe
tellement*
que
luy
soit
pour
leur
monstrer
bon
exemple.
Que
celuy
qui
est
en
estat
public
regarde
bien
a
soy,
qu'il
n'est
point
la
seulement
du
coste
des
hommes,
mais
qu'il
faut
qu'il
compare
une
fois
devant
Dieu,
qui
s'est
reserve
la
superiorite
par
dessus
tous
estats.
Voila
donc
comme
chacun
doit
faire
ceste
conclusion,
qu'en
quelque
estat
qu'il
vive,
Dieu
le
veut
avoir
a
son
service,
et
qu'il
|