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dant
que
nostre
Seigneur
ne
retire
la
grace
qu'il
a
mise
entre
nous:
et
que
ceux
qui
ont
la
charge
d'enseigner
soyent
tant
plus
vigilans,
quand
ils
voyent
que
les
hommes
s'abbrutiasent
ainsi
en
leurs
vilenies,
qu'ils
voudroyent
que
tout
leur
fust
permis:
quand
nous
voyons
une
telle
stupidite,
que
cela
nous
incite
d'avantage
a
crier,
et
estre
plus
aspres,
en
menacant
et
corrigeant
ceux
qui
se
veulent
ainsi
elever
contre
Dieu,
et
taschent
a
tout
corrompre
et
pervertir.
Voila
pour
un
item.
Et
au
reste,
qu'un
chacun
face
aussi
son
profit
de
ceste
admonition:
et
cependant
que
Dieu
nous
laisse
l'opportunite,
que
nous
en
usions:
car
il
est
certain
que
si
les
choses
continuent,
il
faudra
que
Dieu
envoye
des
confusions
plus
enormes
qu'elles
n'ont
point
este
en
la
Papaute.
Car
ces
povres
aveugles-la
n'ont
point
offense
Dieu
en
telle
extremite
comme
nous
auiourd'huy:
c'est
comme
si
on
venoit
heurter
contre
luy
a
son
escient,
et
que
on
voulust
du
tout
aneantir
sa
maieste.
Et
pourtant
apprenons
(comme
i'ay
dit)
tous
ensemble
de
nous
esveilier,
et
de
cheminer
en
crainte,
voyans
qu'il
en
y
a
tant
peu
qui
se
contentent
de
la
simplicite
de
l'Evangile,
que
nous
mettions
barre
a,
tous
nos
sens
et
nos
esprits,
pour
ne
point
appeter
de
scavoir
plus
que
Dieu
ne
permet,
et
qu'il
nous
communique
par
sa
Parole,
quand
nous
voyons
que
ceux-la
s'addonnent
du
tout
a
mal,
que
nous
cheminions
tant
plus
estroitement
sous
la
crainte
de
nostre
Dieu.
Il
est
vray
que
son
ioug
nous
sera
doux
et
gracieux
quand
nous
l'aurons
accoustume:
mais
cependant
si
ne
faut-il
point
que
les
aureilles
nous
fretillent
pour
ouir
des
flatteries.
Car
ceux
qui
veulent
estre
flattez,
il
faut
qu'ils
s'en
aillent
au
diable,
et
il
les
flattera
assez
:
car
il
ne
demande
que
d'amadouer
ceux
qu'il
veut
attirer
en
perdition
avec
luy,
il
leur
complaist,
il
les
mignarde:
brief,
il
les
sert
selon
leur
appetit
:
mais
il
leur
fait
payer
l'escot
bien
cher
en
la
fin.
Or
de
nostre
part
n'appetons
point
tout
cela,
car
c'est
poison
mortelle
(comme
i'ay
desia
dit),
mais
que
plustost
nous
remercions
nostre
Dieu
quand
ii
nous
envoye
des
medecines
qui
sont
pour
nous
purger
de
nos
cupiditez
mauvaises,
que
nous
scachions
par
cela
qu'il
a
le
soin
de
nous.
Et
pourtant
que
nous
soyons
tant
plus
songneux
et
attentifs
de
recevoir
un
tel
bien
en
toute
reverence,
de
nous
submettre
et
assuiettir
a
sa
bonne
volonte,
et
que
par
ce
moyen
sa
Parole
et
la
doctrine
de
salut
continue
entre
nous,
comme
c'est
aussi
le
seul
moyen
comme
nous
en
pourrons
iouir
a
perpetuite.
Or
nous-nous
prosternerons
devant
la
face
de
nostre
bon
Dieu,
etc.
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