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Et
pourquoi?
Car
nous
y
serons
trompez
tous
les
coups,
ainsi
que
nous
avons
desia
monstre.
Or
la
dessus
Eliu
reproche
aux
amis
de
Iob
qu'ils
ont
este
confus.
Pai
attendu,
dit-il,
et
ils
n'ont
plus
parle,
ils
ont
quitte
leurs
propos.
En
ceci
il
signifie,
que
d'autant
qu'ils
avoyent
este
mal
fondez,
ils
sont
demeurez
confus:
car
nous
savons
que
la
verite
sera
tousiours
invincible.
Vrai
est
que
celui
qui
aura
bonne
cause,
ne
sera
pas
tousiours
ouy,
comme
nous
voyons
qu'une
bonne
cause
sera
opprimee
par
des
gens
escervelez
et
enragez
quand
ils
auront
la
vogue
(car
ils
clorront
la
bouche
a
ceux
qui
auroyent
iuste
occasion
de
parler)
mais
tant
y
a
que
si
les
choses
sont
conduites
par
bon
ordre,
quand
un
homme
aura
bonne
cause,
Dieu
lui
donnera
aussi
dequoi
la
maintenir:
car
la
verite
(comme
nous
avons
dit)
sera
victorieuse.
Ainsi
donc
ce
n'est
pas
sans
cause
qu'Eliu
se
mocque
des
amis
de
Iob,
lesquels
sont
demeurez
confus
au
milieu
du
chemin.
Pourtant
sachons
quand
nous
aurons
bien
cognu
une
chose
estre
vraye,
que
Dieu
nous
donnera
aussi
argumens
et
raisons
pour
tenir
bon,
afin
que
nous
ne
soyons
point
vaincus
par
ceux
qui
taschent
de
mettre
bas
la
verite,
et
la
convertir
en
mensonge.
Dieu,
di-ie,
nous
fortifiera
en
telle
sorte,
que
nous
ne
serons
iamais
destituez
de
raison.
Et
c'est
une
doctrine
qui
est
bien
a
noter:
car
qui
est
cause
souvent
que
nous
n'osons
pas
prendre
une
bonne
querelle,
sinon
d'autant
que
nous
n'avons
pas
le
moyen
ni
l'adresse
pour
savoir
resister
constamment,
comme
il
seroit
requis?
Or
afin
qu'une
telle
timidite
n'empesche,
que
nous
ne
soyons
zelateurs
pour
maintenir
la
verite,
comme
il
appartient:
notons
que
Dieu
ne
delaisse
pas
ceux
qui
ont
courage
de
maintenir
les
bonnes
causes:
mais
leur
donne
en
la
fin
la
victoire.
Ouy,
combien
qu'ils
soyent
opprimez
par
cautele,
et
par
astuces
(ainsi
.qu'il
adviendra,
comme
nous
avons
dit)
si
eat-ce
que
iamais
ne
seront
confus,
quoi
qu'il
en
soit.
Confions
nous
donc
en
ceste
promesse,
et
remettons-
nous
a
Dieu,
et
nous
trouverons
que
ceci
n'est
point
dit
en
vain.
Vrai
est
que
devant
toutes
choses
il
nous
faut
bien
discerner
si
la
cause
que
nous
soustenons
est
bonne.
Car
Dieu
punit
la
legerete
de
ceux
qui
entreprennent
une
querelle
sans
savoir
ni
pourquoi
ni
comment:
il
les
laisse
la
bouche
ouverte:
et
faut
qu'ils
demeurent
ridicules,
qu'ils
soyent
mocquez
de
chacun.
Voila
un
iuste
payement
de
ceux
qui
s'avancent
par
trop.
Mais
quand
la
bonte
d'une
cause
nous
sera
cognue,
appuyons
-
nous
sur
ce
qui
nous
est
ici
dit,
c'est
assavoir
que
Dieu
nous
fortifiera
tellement
que
nous
ne
serons
point
vaincus.
Et
au
reste,
quand
nous
verrons
le
plus
souvent
que
ceux
qui
devroyent
maintenir
une
bonne
cause,
font
les
canes,
et
que
quand
ils
pourroyent
avancer
quelque
propos,
ils
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