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circuits,
que
les
choses
nous
sont
trop
profondes
et
obscures:
car
nostre
Seigneur
nous
masche
par
maniere
de
dire
les
morceaux,
voyant
bien
la
rudesse
qui
est
en
nous
:
et
ainsi
il
nous
traitte
comme
petis
enfans,
afin
que
nous
puissions
avaller
aisement
la
viande
qu'il
nous
donne.
Voila
(di-ie)
comme
quand
nous
aurons
le
parolle
de
Dieu
qui
nous
est
preschee,
qu'il
ne
faut
plus
que
nous
facions
comme
les
papistes,
pour
dire:
O
comment?
cela
est
trop
haut
pour
moy,
cela
n'est
pas
pour
les
simples,
cela
doit
estre
reserve
au
clerge:
sachons
que
Dieu
parle
et
a
grands
et
a
petis,
et
ne
se
mocque
pas
quand
il
nous
convie
a
soy
par
sa
parolle:
mais
il
veut
estre
entendu.
Il
ne
tiendra
donc
qu'a
nous,
si
sa
parolle
nous
est
preschee,
que
nous
ne
soyons
deuement
enseignez
de
ce
qui
est
requis
pour
nostre
salut.
Vray
est
qu'il
ne
nous
y
faut
point
venir
avec
presomption,
nous
confians
en
nostre
prudence:
mais
demandons
a
Dieu
qu'il
nous
esclaire:
et
que
comme
sa
voix
resonne
a
nos
aureilles,
qu'aussi
il
parle
a
nos
coeurs
par
son
S.
Esprit.
Humilions-nous,
comme
nous
savons
qu'il
est
dit
que
Dieu
revele
sa
volonte
a
ceux
qui
sont
petis
et
humbles.
Quand
donc
nous
y
viendrons
en
telle
sorte,
ne
doutons
pas
que
nostre
Seigneur
ne
face
valioir
en
nous
ce
qui
nous
sera
propose
en
son
Nom,
et
que
nous
n'ayons
une
communication
assez
privee
et
facile.
Au
reste
notons
bien
aussi
le
mot
iilssue
dont
parle
ici
Moyse
:
et
que
nous
cognoissions
a
quoy
Dieu
nous
appelle.
Vray
est
qu'il
nous
donne
bien
les
promesses
de
la
vie
presente,
que
nous
devons
estre
asseurez
que
Dieu
ne
nous
deffaudra
point
en
ce
monde,
combien
qu'il
nous
vueille
exercer
par
beaucoup
de
miseres,
que
nous
soyons
agitez
aussi
de
tentations
diverses:
toutesfois
Dieu
dit
qu'il
nous
tiendra
la
main
forte,
et
que
nous
ne
serons
iamais
destituez
de
son
secours
au
besoin.
Mais
le
principal
est
que
nous
cognoissions
l'heritage
qui
nous
est
reserve
aux
cieux,
que
nous
tendions
la,
et
que
nous
y
appliquions
toutes
nos
affections,
que
nous
ne
soyons
point
empeschez
de
ces
choses
basses,
que
tousiours
nous
n'ayons
nos
coeurs
eslevez:
et
que
puis
que
nostre
felicite
et
nostre
thresor
est
la
haut,
nous
ne
soyons
point
retenus
en
ce
monde,
la
ou
il
n'y
a
rien
sinon
transitoire
et
caduque.
Voila
comme
nous
avons
a
noter
ce
mot
d'issue
dont
parle
ici
Moyse.
Car
tous
ceux
qui
cerchent
leur
felicite
ici
bas,
il
est
certain
qu'ils
ne
different
en
rien
des
boeufs
et
des
asnes,
et
mesmes
leur
condition
est
encores
pire.
Car
les
bestes
passent
tousiours
outre,
elles
ne
sont
point
tourmentees
de
tant
de
cupiditez
que
les
hommes:
on
ne
voit
point
la
d'ambition,
on
ne
voit
point
la
d'avarice,
ne
d'autres
telles
cupiditez:
si
elles
ont
soif,
elles
boivent
:
si
elles
ont
faim,
elles
mangent.
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