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parle
de
la
redemption.
Il
est
vray
que
nous
sommes
rachetez
par
nostre
Seigneur
Iesus
Christ:
et
il
nous
a
este
donne
pour
Redemption,
comme
il
est
dit
eo
l'autre
passage:
mais
cependant
l'effect
et
la
iouissance
n'en
est
pas
encores.
Il
y
a
donc
double
redemption:
il
y
a
celle
qui
a
este
accomplie
en
la
personne
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ:
et
l'autre
est
celle
que
nous
attendons,
et
qui
se
declarera
en
nous
a
sa
venue.
Comme
aussi
S.
Paul
en
parle
au
8.
chap.
des
Rom.
quand
il
dit
que
si
nous
gemissons
et
que
nous
soyons
detenus
en
angoisse,
que
nous
ne
devons
pas
estre
esbahis
pour
cela,
ni
le
trouver
estrange:
car
toutes
creatures
(dit-il)
nous
y
tiennent
compagnie,
et
mesmes
elles
sont
comme
une
femme
qui
travaille
pour
enfanter.
Car
nous
voyons
tout
le
monde
estre
subiet
a
corruption
par
le
peche
d'Adam.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
qu'en
nos
gemissemens
nous
ne
defaillions
point,
mais
que
nous
moderions
tellement
nos
passions,
qu'il
n/>us
suffise
qu'en
la
personne
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
avons
nostre
redemption
acquise,
et
que
la
dessus
nous
esperions
qu'il
/atifiera
en
nous
et
en
nos
personnes
ce
qu'il
a
apporte.
C'est
donc
ce
que
sainct
Paul
a
voulu
dire,
que
l'Esprit
de
Dieu
nous
est
auiourd'huy
une
arre,
attendans
que
nous
soyons
retirez
de
ceste
vie
caduque,
et
que
nous
soyons
delivrez
de
toutes
miseres,
et
mesmes
de
la
servitude
de
peche,
qui
est
le
fardeau
le
plus
pesant
que
nous
puissions
avoir.
Attendans
donc
que
nous
soyons
delivrez
de
tout
cela,
il
nous
faut
reposer
en
ce
que
l'Esprit
de
Dieu
habite
en
nous.
Et
quant
a
ceste
redemption
d'acquisition,
on
la
peut
bien
prendre
pour
une
redemption
acquise:
car
c'est
une
facon
de
parler
assez
commune:
comme
quand
il
est
dit
l'Esprit
de
promesse,
c'est
a
dire,
qui
ratifie
toutes
les
promesses:
l'Esprit
de
crainte
de
Dieu,
d'autant
que
c'est
luy
qui
fait
que
nous
soyons
obeissans
a
sa
iustice.
Ainsi
quand
il
parle
de
redemption
d'acquisitioo,
on
peut
bien
dire
que
c'est
une
redemption
qui
nous
a
este
acquise,
pour
monstrer
que
si
nous
ne
le
sentons
en
nous
par
effect,
moyennant
que
nous
ne
soyons
point
incertains
de
ce
que
Iesus
Christ
a
fait
pour
nous,
qu'il
ne
faut
pas
que
nous
craignions
qu'il
ait
souffert
en
vain.
Or
est-il
ainsi
que
ce
qu'il
a
souffert
seroit
inutile,
sinon
que
cela
parvinst
iusques
a
nous,
que
le
profit
nous
en
revinst,
et
que
nous
en
eussions
la
iouissance.
Cela
donc
est
une
chose
acquise
en
la
personne
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Et
cependant
quant
a
nous,
il
nous
tient
en
bride,
a
fin
que
par
nostre
ingratitude
nous
ne
reiettions
point
ce
bien
que
Dieu
nous
presente,
c'est
a
scavoir
de
nous
esiouir
en
nos
afflictions,
scachans
que
nostre
salut
est
asseure,
et
de
ne
nous
point
despiter
contre
Dieu
et
le
blasphemer:
mais
que
nous
cheminions
paisiblement
iusques
a
ce
que
nous
soyons
delivrez
de
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