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SUR
L'EPITRE
AUX
GALATES.
306
de
Dieu
son
Pere.
Or
l'Evangile
nous
monstre
pourquoy
il
est
venu,
quel
est
son
office,
les
biens
que
nous
recevons
de
luy,
quelle
est
sa
vertu
envers
nous
:
et
pourtant
si
nous
n'avons
la
pure
doctrine
et
simple
en
laquelle
nostre
Seigneur
Iesus
a
este
manifeste,
il
est
certain
que
nous
n'avons
rien:
et
quand
nous
y
aurons
este
enseignez,
il
nous
y
faut
tenir
iusques
au
bout.
Car
si
nous
en
declinons
tant
peu
que
ce
soit,
il
n'y
aura
plus
que
desioyaute
en
nous.
Et
de
faict,
il
nous
faut
souvenir
de
ceste
cheute
si
horrible
en
laquelle
nous
sommes
tombez
avec
les
autres,
quand
nous
avons
este
plongez
en
tant
d'erreurs,
et
en
tant
de
tromperies
et
illusions
de
Satan,
que
Iesus
Christ
nous
estoit
du
tout
incognu.
Puis
que
Dieu
maintenant
par
sa
bonte
infinie
nous
a
retirez
d'un
tel
abysme,
pensons
d'avoir
une
foy
constante
et
ferme,
pour
ne
point
estre
esbranlez
comme
roseaux
a
tous
vents
:
mais
que
nous
demeurions
fichez
en
ceste
racine
de
l'Evangile,
fondez
sur
la
vertu
invincible
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ:
et
puis
qu'en
luy
toutes
les
promesses
de
Dieu
sont
Ouy
et
Amen,
et
qu'elles
y
ont
leur
verite,
qu'elles
y
sont
accomplies,
qu'aussi
nostre
foy
demeure
la
constante.
C'est
ce
que
nous
avons
a
retenir
de
ce
passage
de
S.
Paul.
Au
reste
pour
faire
plus
grande
honte
aux
Galatiens,
il
leur
propose
la
vocation
de
grace.
On
peut
rapporter
ce
mot
qu'il
dit,
de
celuy
qui
vous
a
appelez,
tant
a
Iesus
Christ
qu'a
Dieu
le
Pere,
car
en
cela
il
n'y
a
pas
grand
interest.
Mais
cependant
nous
voyons
en
somme
ce
que
sainct
Paul
a
voulu
dire:
II
reproche
donc
aux
Galatiens
leur
vilenie:
pource
qu'il
y
a
tant
moins
d'excuse
de
s'estre
ainsi
desbauchez,
attendu
la
bonte
que
Dieu
avoit
desployee
sur
eux.
Car
si
Dieu
nous
appelle,
encores
que
ce
fust
pour
nous
adiourner
a
nostre
confusion,
si
est-ce
entant
que
nous
sommes
ses
creatures,
que
nous
luy
devons
obeissance.
Il
faut
que
nous
soyons
subiets
a
son
empire,
quoy
qu'il
dispose
de
nous,
c'est
tousiours
nostre
office
de
luy
demander,
Que
te
plaist-il,
Seigneur?
me
voici:
tellement
que
d'user
de
subterfuges
quand
Dieu
nous
appelle,
cela
est
pervertir
tout
ordre.
Mais
encores
quand
Dieu
non
seulement
nous
appelle
a
soy,
mais
qu'il
nous
propose
tous
les
thresors
de
sa
bonte
en
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
et
qu'il
declare
qu'il
ne
demande
sinon
que
nous
soyons
siens,
se
donnant
ainsi
volontairement
a
nous:
quand
Dieu
use
d'une
telle
liberalite
qui
doit
ravir
tous
nos
sens
en
admiration,
ne
faut-il
pas
que
nous
soyons
par
trop
lasches
de
reculer?
Et
encores
apres
que
nous
en
serons
approchez,
s'il
nous
advient
de
nous
esgarer
ca
et
la
tant
moins
aurons
nous
d'excuse,
et
sentirons
une
plus
griefve
condamnation,
et
plus
horrible,
comme
desia
i'ay
touche.
Calvini
opera.
Vol.
L.
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