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esmeu
ni
induit
de
nous
envoyer
son
Evangile,
sinon
de
sa
pure
liberalite.
Mais
cependant
ils
cuident
que
les
uns
le
recoyvent,
et
les
autres
non,
pource
que
leur
franc-arbitre
dominera.
Et
voila
comme
la
grace
de
Dieu
est
amoindrie
:
car
ce
n'est
point
assez
que
Dieu
nous
presente
sa
grace,
comme
on
presentera
une
pomme
a
des
petis
enfans,
et
que
celuy
qui
pourra
mieux
courir,
viene,
et
il
l'aura.
Si
donc
Dieu
la
iettoit
ainsi,
il
est
certain
que
la
plus
grande
partie
de
nostre
salut
seroit
de
nostre
vertu
et
industrie,
et
la
louange
nous
en
devroit
demeurer.
Or
donc
apres
que
sainct
Paul
a
monstre
que
Dieu
nous
a
conviez
et
nous
convie
iournellement
a
l'heritage
de
son
royaume
celeste,
et
que
cela
est
une
pure
et
franche
liberalite,
il
adiouste
qu'encores
il
faut
bien
que
nous
soyons
touchez
de
l'Esprit
de
Dieu.
Or
il
est
vray
qu'il
ne
met
ici
qu'une
partie
de
la
grace
du
sainct
Esprit:
mais
c'est
d'autant
que
par
ci
devant
il
avoit
mis
la
premiere:
car
il
n'a
rien
oublie
en
ce
passage
de
ce
qui
estoit
requis
a
son
argument:
mais
il
a
commence
par
la
bonte
gratuite
de
Dieu,
de
laquelle
nous
sommes
tous
remplis:
et
a
monstre
que
la
foy
procede
de
ceste
fontaine
de
l'election
gratuite.
Mais
maintenant
il
adiouste
pour
le
second,
que
ce
n'est
point
assez
que
Dieu
nous
ait
esclairez
par
son
sainct
Esprit,
qu'au
lieu
que
nous
estions
aveugles
qu'il
ait
imprime
sa
grace
en
nos
coeurs,
et
qu'il
les
ait
pliez
et
fiechis
en
son
obeissance:
mais
qu'outre
cela
encores
faut-il
qu'il
nous
conferme,
qu'il
continue
nostre
foy
et
qu'il
nous
donne
une
perseverance
invincibles
iusques
en
la
fin.
Voila
donc
ou
S.
Paul
nous
ameine
:
c'est
qu'outre
ce
que
desia
nous
avons
declaire
que
nous
tenons
la
foy
de
l'Esprit
de
Dieu,
et
que
nous
sommes
illuminez
par
sa
grace,
qu'il
nous
retient
en
sorte
que
nous
ne
defaillions
point.
Pour
mieux
compendre
ceci,
nous
avons
a
retenir
en
premier
lieu
ce
qui
a
este
desia
traitte
plus
au
long,
c'est
a
scavoir,
que
cependant
que
Dieu
nous
laisse
en
nostre
estat
et
condition,
nous
sommes
povres
aveugles
errans
en
tenebres,
et
quoy
qu'on
nous
presche,
quoy
qu'on
nous
dise,
nous
demeurerons
tousiours
stupides
en
nostre
brutalite:
car
l'homme
sensuel
ne
comprendra
iamais
rien
de
ce
qui
est
de
Dieu
ne
de
son
salut.
Nous
voila
donc
du
tout
forclos
et
alienez
de
la
clairte
celeste,
iusques
a
ce
que
Dieu
ait
pitie
de
nous,
et
qu'il
nous
donne
l'esprit
de
clairte
et
de
lumiere.
Voila
pour
le
premier.
Mais
pource
que
ce
poinct
a
este
deduit
ci
dessus,
c'est
assez
de
le
reduire
en
memoire.
Or
il
y
a
le
second,
c'est
que
quand
nous
aurons
embrasse
la
grace
de
Dieu
par
foy,
que
nous
aurons
cognu
que
nostre
Seigneur
Iesus
est
celuy
auquel
nous
trouvons
tout
ce
qui
est
requis
a
nostre
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