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qu'elle
croisse,
et
qu'elle
soit
confermee
de
plus
en
plus
iusques
a
ce
que
nous
soyons
recueillis
tous
la
ou
nous
sommes
iournellement
appelez,
c'est
a
scavoir
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Or
nous
nous
prosternerons
devant
la
maieste
de
nostre
bon
Dieu,
en
cognoissance
de
nos
fautes,
le
prians
que
de
plus
en
plus
il
nous
les
face
sentir:
et
que
nous
en
soyons
tellement
touchez
au
vif,
que
ce
soit
pour
nous
y
desplaire
:
et
que
nous
embrassions
tellement
sa
grace,
qu'elle
soit
de
plus
en
plus
en
nous.
Et
que
nous
soyons
supportez
en
nostre
faiblesse,
et
soustenus
par
sa
main,
iusques
a
ce
qu'il
nous
ait
introduits
a
ceste
saincte
perfection
du
Royaume
des
cieux,
laquelie
nous
a
este
acquise
par
le
moyen
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Ainsi
nous
dirons
tous,
Dieu
tout-puissant,
Pere
celeste
etc.
TROISIEME
SERMON.
GALATES.
Chap.
I
v.
6.8.
Nous
voyons
ici
plus
ouvertement
ce
que
desia
nous
avons
touche
ce
matin,
c'est
a
scavoir
que
S.
Paul
n'espargne
pas
les
Galatiens,
combien
qu'il
ne
veuille
point
leur
fermer
la
porte
de
salut.
Car
puis
que
son
intention
est
de
les
ramener
a
repentance,
il
faut
bien
qu'il
leur
propose
la
grace
de
Dieu,
comme
leur
estant
commune:
maiscependant
il
ne
les
flatte
pas
:
plustost
il
les
reprend
de
leurs
vices,
et
surtout
de
ceste
legerete
qui
avoit
este
en
eux
par
trop
grande,
d'avoir
preste
l'aureille
a
des
seducteurs,
qui
leur
estoyent
venus
desguiser
la
pure
doctrine
de
l'Evangile.
Or
pour
mieux
leur
faire
sentir
leur
ingratitude,
il
dit,
Qu'il
sJesbahit
de
ce
que
si
tost
et
si
aisement
ils
ont
este
transportez
de
la
vocation
celeste
:
veu
que
desia
ils
avoyent
senti
et
experimente
la
grace
de
Dieu
en
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
comment
c'est
qu'ils
ont
peu
estre
desbauchez
si
tost,
et
qu'encores
ils
sont
en
l'acte.
Car
pource
qu'il
taschoit
de
les
reduire,
il
ne
dit
pas
que
du
premier
coup
ils
se
soyent
destournez
du
tout
de
l'Evangile,
mais
qu'ils
ont
este
vaincus
de
ceste
tentation-la.
Et
puis
il
adiouste
que
ce
n'est
autre
chose,
sinon
que
ces
brouillons
veulent
renverser
la
verite
de
Dieu.
Car
il
n'y
a
qu'une
pure
doctrine
de
l'Evangile,
comme
il
n'y
a
aussi
qu'un
seul
Iesus
Christ,
sur
lequel
elle
est
fondee:
et
qu'il
n'est
point
en
nostre
puissance
de
forger
un
Evangile
nouveau:
mais
quand
on
tasche
d'amener
quelque
meslinge
parmi
la
pure
semence
que
nous
tenons
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
ce
n'est
que
renverser
l'edifice
de
Dieu.
Voila
en
somme
ce
que
contient
ceste
premiere
sentence
de
S.
Paul.
Or
ici
il
pourroit
sembler
qu'il
seroit
trop
aspre
et
trop
rude
en
reprenant
la
facilite
des
Galatiens,
veu
que
iamais
n'avoyent
pense
de
quitter
l'Evangile,
ni
Iesus
Christ
qui
leur
estoit
presche.
Mais
S.
Paul
ne
regarde
pas
a
leur
opinion:
il
regarde
la
chose
telle
qu'elle
est,
c'est
a
scavoir
que
si
tost
qu'on
se
destourne
do
la
verite
de
Dieu,
qu'on
quitte
Iesus
Christ,
et
qu'on
s'aliene
de
luy.
Ceci
seroit
trouve
estrange
de
beaucoup:
comme
nous
en
voyons
qui
voudroyent
mesler
la
clairte
parmi
les
tenebres:
et
mesmes
ceste
confusion
de
la
Papaute
est
un
exemple
par
trop
notable
de
ceci:
pour
ce
que
la
on
fera
tant
de
protestations
que
merveilles
de
retenir
la
foy
Chrestienne,
en
laquelle
on
a
este
baptize.
Mais
cependant
on
voit
que
tout
a
este
perverti:
car
toutes
superstitions
y
dominent:
et
puis
il
y
a
de
l'idolatrie
toute
manifeste,
voire
et
aussi
lourde
que
iamais
fut
entre
les
payens.
Voila
pourquoy
toute
reverence
de
Dieu
y
est
comme
abolie,
d'autant
que
chacun
se
constitue
sauveur
en
la
place
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Or
maintenant
les
Papistes
repliqueront
assez
qu'ils
ne
sont
point
apostats,
et
qu'ils
n'ont
point
abandonne
Iesus
Christ.
Voire,
mais
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
n'est
point
un
phantosme,
il
ne
se
peut
transfigurer
a
l'appetit
des
hommes:
bref,
il
ne
peut
estre
separe
d'avec
son
Eglise.
Quand
les
Papistes
ont
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