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qu'il
nous
le
faut
adorer
en
sa
crainte.
Or
la
David
conioint
ces
deux:
c'est
ascavoir,
que
nous
venions
hardiment
a
nostre
Dieu,
pource
qu'il
est
prest
de
nous
recevoir
d'une
facon
paternelle:
mais
que
cela
n'engendre
pas
une
fierte
en
nous,
et
que
nous
ne
prenions
point
occasion
de
mespriser
celuy
qui
s'abaisse
ainsi,
pour
nous
eslever
a
soy.
Voyla
donc
ce
que
nous
avons
a
observer
quant
a
ceste
crainte:
que
l'Ange
n'a
pas
entendu
que
Zacharie
doyve
estre
insensible,
qu'il
doyve
la
demeurer
endormi,
pour
n'estre
point
esmeu
ni
touche
d'aucune
reverence:
mais
qu'il
ne
doit
pas
estre
tellement
saisi
de
frayeur,
quo
cela
l'estonne
en
sorte
qu'il
ne
puisse
recevoir
la
promesse
qui
luy
doit
estre
apportee.
Car
si
nous
sommes
preoccupez
de
telle
frayeur
du
iugement
de
Dieu,
nous
ne
pouvons
recevoir
nulle
consolation,
qui
nous
soit
proposee
de
l'Escriture
saincte,
nous
fermons
la
porte
a
tout
ce
qui
nous
peut
secourir
en
telle
necessite.
Ainsi
donc
il
faut
que
nostre
crainte
soit
moderee.
Et
en
somme,
apprenons
a
l'exemple
de
Zacharie,
toutesfois
et
quantes
que
nostre
Seigneur
nous
declare
que
nous
trouverons
grace
et
misericorde
envers
luy,
que
combien
que
nous
ayons
occasion
d'estre
du
tout
esperdus,
et
transis
en
nousmesmes,
si
devons-nous
prendre
courage
pour
venir
a
luy,
et
escouter
d'une
foy
paisible
tout
ce
qu'il
nous
proposera:
c'est
ascavoir,
pour
estre
asseurez
de
nostre
salut,
ou
gist
toute
sa
bonte
et
faveur
paternelle.
Voyla
donc
ce
que
nous
avonB
a
observer
sur
ce
passage.
Et
ainsi,
quand
nous
n'aurons
pas
cela
imprime
en
nos
coeurs,
que
Dieu
nous
vueille
estre
Pere,
il
est
certain
que
nous
demanderons
sinon
de
iamais
n'ouyr
parler
de
luy:
et
semblera
qu'on
nous
voudra
trainer
a
la
torture,
ou
au
gibet,
toutesfois
et
quantes
qu'on
en
fera
quelque
mention.
Et
voyla
en
quel
estat
sont
tous
incredules:
c'est
qu'ils
voudroyent
que
toute
memoire
de
Dieu
fust
ensevelie.
Et
pourquoy?
Ils
ne
peuvent
sentir,
ni
se
persuader
qu'ils
trouvent
quelque
faveur
envers
luy:
et
non
sans
cause:
car
aussi
ils
repoussent
toutes
les
promesses,
par
lesquelles
ils
devroyent
estre
certifiez
de
cela.
D'autant
plus
donc
nous
faut-il
chercher
le
remede
qui
nous
est
yci
monstre
par
S.
Luc:
c'est,
que
quand
nous
serons
estonnez
en
nos
consciences,
et
que
nous
apprehenderons
ce
que
nos
pechez
meritent
devant
Dieu:
c'est
ascavoir
l'horrible
condamnation,
de
laquelle
nous
sommes
dignes,
que
la
dessus
nous
goustions
ses
promesses,
et
que
nous
n'ayons
point
les
oreilles
bouchees
a
icelles:
mais
quand
nous
aurons
entendu
que
Dieu
veut
avoir
pitie
de
nous,
et
qu'il
est
prest
de
nous
recevoir
a
merci,
que
nous
venions
a
luy
en
telle
sorte,
que
nous
prenions
occasion
de
nous
esiouir:
et
si
nous
avons
quelque
crainte
qui
nous
empesche
d'appro-
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