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bons,
et
que
ceux
qui
n'ont
pas
provoque
son
ire,
il
ne
laissera
pas
neantmoins
de
se
monstrer
aspre
envers
eux,
et
d'exercer
une
grande
rigueur,
tellement
qu'il
semblera
qu'il
les
vueille
du
tout
abysmer.
Est-ce
a
dire
qu'on
les
doive
tenir
pour
meschans?
Nenni.
Voila
donc
un
argument
frivole,
combien
que
les
amis
de
Iob
s'y
soyent
fondez,
et
ayent
cuide
avoir
trouve
la
sagesse
en
ce
poinct:
si
est-ce,
di-ie,
que
c'a
este
une
chose
puerile.
Ainsi
donc
retenons
de
ce
passage
ce
que
nous
avons
touche
ci
dessus,
c'est
d'estre
prudens
quand
Dieu
afflige
les
hommes,
et
que
nous
ne
iugions
point
a
la
volee,
que
celui
qui
sera
batu
des
verges
de
Dieu
soit
a
condamner,
et
qu'on
doive
mesurer
les
pechez
par
les
afflictions:
car
de
faire
une
regle
generale
de
cela,
ce
seroit
proceder
temerairement
et
a
l'estourdie.
Quoi
donc?
Cognoissons
que
Dieu
a
diverses
raisons,
d'affliger
les
hommes.
Il
est
vrai
que
c'est
son
iugement
ordinaire,
que
de
punir
les
pechez:
mais
cependant
si
est-ce
que
quelquesfois
qu'il
voudra
esprouver
l'obeissance
des
bons,
et
de
ceux
qui
l'ont
servi,
et
ont
applique
leur
estude
a
suivre
ses
commandemens,
ceux-la
seront
traittez
en
plus
grande
rigueur,
que
non
pas
les
plus
meschans.
Et
pourquoi?
Car
Dieu
les
veut
enseigner
que
c'est
d'humilite
et
d'obeissance.
Puis
que
ceste
raison-la
y
est,
il
nous
faut
tenir
en
suspens,
quand
quelqu'un
sera
afflige
:
car
Dieu
veut
preserver
aussi
les
siens
de
quelque
tentation
qui
leur
envoyera.
Vrai
est
que
s'ils
l'ont
provoque
en
quelque
maniere
que
ce
soit,
il
remedie
a
un
tel
mal
en
les
affligeant.
Mais
iugerons-nous
la
dessus,
que
ceux
qui
sont
les
plus
mal
traittez
sont
les
plus
meschans?
Que
seroit-ce?
Ne
voit-on
pas
que
nous
procederions
tout
au
rebours
de
Dieu,
et
tout
a
l'opposite
de
son
intention
et
conseil?
Au
reste,
que
nous
appliquions
ceci
tant
a
nos
prochains
qu'a
nous-mesmes.
Si
donc
nous
voyons
des
gens
qui
soyent
tourmentez
de
beaucoup
de
maux,
regardons
a
leur
vie
en
premier
lieu,
et
ne
nous
hastons
pas
de
prononcer
sentence
sur
eux,
mais
regardons
comme
ils
ont
vescu.
Si
un
contempteur
de
Dieu,
un
homme
desbauche,
un
homme
addonne
a
des
vices
enormes
est
afflige
grandement,
que
nous
cognoissions,
Voila
Dieu
qui
nous
monstre
comme
en
peinture
que
c'est
de
sa
vengeance:
la
nous
avons
iuste
occasion
de
iuger.
Et
pourquoi?
La
chose
parle.
Quand
un
homme
aura
mesprise
Dieu,
et
qu'il
aura
este
desborde
en
toute
sa
vie,
et
que
nous
verrons
que
Dieu
l'afflige,
o
la
il
n'y
a
nulle
doute,
les
choses
ne
sont
pas
obscures
ne
difficiles.
Ainsi
donc
nostre
iugement
ne
sera
pas
trop
hastif,
quand
nous
y
procederons
ainsi.
Mais
au
contraire,
si
apres
nous
estre
enquis,
nous
ne
voyons
point
la
raison
pourquoi
Dieu
afflige
les
hommes
(comme
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