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SUR
L'EPITRE
AUX
EPHESIENS.
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un
tel
abysme,
qu'il
sentira
que
ceux
qui
ne
peuvent
adorer
avee
toute
humilite
et
reverence
la
maieste
de
Dieu
et
son
conseil
secret,
qu'il
faudra
(di-ie)
que
tous
cenx-la
demeurent
confus.
Ainsi,
apprenons
d'attribuer
tout
nostre
salut
a
Dieu,
quand
ii
est
question
de
cercher
quelle
en
est
la
cause.
Il
est
vray
que
pour
estre
enfans
et
heritiers
de
Dieu,
il
nous
faut
estre
du
corps
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
ce
qui
se
fait
par
foy:
mais
cependant
nous
ne
pouvons
pas
croire
a
l'Evangile,
sinon
que
Dieu
nous
attire
par
son
S.
Esprit.
Or
nous
voyons
qu'il
ne
tient
pas
mesure
egale
en
tous:
car
il
seroit
bien
en
luy
d'illuminer
tout
le
monde
et
faire
qu'il
n'y
eust
point
d'incredules:
nous
voyons
l'opposite.
Cognoissons
donc
qu'il
choisit
ceux
que
bon
luy
semble:
car
si
on
se
veut
enquerir
de
la
raison
pourquoy,
c'est
s'eslever
par
trop
haut:
et
c'est
ce
qui
est
cause
aussi
de
faire
rompre
le
col
a
tant
d'outrecuidez
qui
ne
peuvent
s'accorder
a
ce
poinct,
que
Dieu
gouverne
les
hommes
selon
sa
volonte,
comme
ce
droict-la
luy
appartient
bien.
Au
reste,
sainct
Paul
aussi
a
egale
par
ci
devant
les
Iuifs
avec
les
Payens:
et
voila
ce
qui
est
encores
a
traitter
plus
au
long.
Car
d'autant
que
Dieu
avoit
choisi
la
lignee
d'Abraham,
on
pouvoit
iuger
que
la
il
y
avoit
quelque
dignite
de
nature.
Il
est
vray,
si
nous
considerons
la
grace
que
Dieu
avoit
faite
aux
Iuifs,
qu'ils
sont
bien
a
preferer
a
tout
le
reste
du
monde:
mais
si
on
prend
ce
qu'ils
ont
d'eux-mesmes,
on
trouvera
qu'ils
sont
vuides
de
toute
iustice*
Car
il
nous
faut
revenir
a
ce
poinct,
que
Dieu
n'est
tenu
ni
oblige
a
nul
qui
soit:
mais
ce
qu'il
a
receu
les
Iuifs
par
adoption
gratuite,
n'est
pas
qu'ils
valussent
mieux
que
les
autres,
ou
qu'ils
se
peussent
glorifier
en
facon
que
ce
soit.
Voila
donc
pourquoy
notamment
sainct
Paul
dit
que
ceux
qui
auparavant
ont
creu
en
Iesus
Christ,
sont
aussi
bien
compris
sous
l'election
de
Dieu,
et
qu'ils
ne
peuvent
pas
se
vanter
d'estre
plus
dignes
d'avoir
rien
merite
outre
les
autres:
mais
qu'il
faut
la
venir,
que
tant
des
Iuifs
que
des
Payens
Dieu
a
voulu
choisir
ceux
qu'il
luy
a
pleu,
a
fin
que
sa
seule
misericorde
soit
ici
cognue,
et
que
toute
bouche
soit
close,
et
que
nul
ne
puisse
alleguer
qu'il
ait
rien
apporte
de
son
coste.
Or
quand
S.
Paul
entre
en
ceste
comparaison
des
Iuifs
avec
les
Payens,
il
dit
bien
que
si
on
a
esgard
a
ce
que
Dieu
les
a
tenus
pour
son
heritage,
qu'ils
ont
este
une
lignee
saincte,
qu'il
leur
a
donne
sa
Loy
et
ses
promesses,
que
les
voila
en
degre
plus
eminent
et
plus
haut
que
ceux
qui
ont
este
reiettez
et
delaissez
avec
tout
le
reste:
mais
si
nous
voulons
regarder
a
Dieu,
il
faut
que
toute
gloire
humaine
soit
abatue.
Or
S.
Paul
parle
seulement
la
de
ce
que
nos
pechez
noue
sont
pardonnez,
et
que
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