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SUR
L'EPITRE
AUX
GALATES.
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iustice,
qua
neantmoins
le
diable
aura
des
cordeaux,
pour
nous
tirer
de
coste
et
d'autre.
Apres
il
nous
estonnera
en
telle
sorte
que
tousiours
les
desirs
charnels
seront
pour
nous
empescher,
et
non
seule*
ment
cela:
mais
aussi
il
nous
fera
tirer
tout
a
l?opposite:
quand
Dieu
nous
appellera
d'un
coste,
que
nous
serons
transportez
d'une
furie
tout
au
contraire.
Or
puis
que
la
chair
desire
ainsi
contre
l'Esprit,
avisons
de
batailler
vertueusement,
et
que
cela
ne
nous
soit
point
grief,
encores
que
nous
devions
souhaiter
d'estre
comme
Anges,
qu'il
n'y
eust
nul
contredit,
que
tout
ce
que
nous
avons
de
faculte
fust
employe
au
service
de
Dieu,
toutesfois
si
nous
sommes
empeschez
souvent
a
bien
faire,
que
nous
apprenions
a
nous
forcer
nous-mesmes,
et
a
nous
captiver,
et
combien
que
cela
nous
vienne
bien
a.
regret:
neantmoins
que
nous
marchions
plus
outre,
afin
que
Dieu
le
gagne
par
dessus
nous.
Que
nous
apprenions
a
nous
hayr
nous-mesmes,
et
a
estre
faschez
contre
nous,
a
nous
venger
de
nostre
malice
(comme
sainct
Paul
aussi
en
parle),
car
la
penitence
emporte
cela
que
les
hommes
se
condamnent,
qu'ils
se
haissent,
qu'ils
se
vengent
d'eux
mesmes
quand
ils
voyent
qu'ils
sont
corrompus
en
toute
leur
vie,
qu'ils
exercent
une
saincte
colere
la
dedans,
au
lieu
que
nous
appetons
vengeance
de
nos
ennemis
quand
ils
nous
ont
fait
quelque
mal,
que
nous
soyons
eschauffez
en
nous
mesmes
et
colerez,
voire
pour
nous
venger
de
nos
vices,
quand
nous
ne
pouvons
pas
nous
conformer
a
la
volonte
de
Dieu.
Or
pour
ce
que
nous
pourrions
estre
si
esperdus,
et
qu'un
chacun
repliqueroit,
Helas,
comment
pourrion8-nous
ainsi
batailler?
Ou
est
nostre
vertu?
Oar
il
n'y
a
en
nous
que
faiblesse.
Et
puis
nous
voyons
que
le
diable
est
un
ennemi
si
fort
et
si
robuste
que
nous
n'en
pourrions
venir
a
bout,
nos
cupiditez
sont
comme
bestes
furieuses,
il
n'y
a
ni
raison
ni
mesure
ni
attrempance
aucune.
Puis
qu'ainsi
est
donc
nous
voila
comme
vaincus,
voire
devant
qu'avoir
soustenu
un
seul
coup.
S.
Paul
dit
que
l'Esprit
aussi
desire
contre
la
chair,
c'est
a
dire
que
si
nous
sommes
incitez
a
mal
de
nostre
nature,
et
que
le
diable
nous
y
pousse,
que
tant
plus
vertueusement
nous
faut-il
resister
a
toutes
ces
tentations
desquelles
nous
sommes
piquez
et
aiguillonnez.
Et
en
cela
il
y
a
bon
remede.
Car
qui
est
ce
qui
gagnera?
Qui
aura
la
victoire
et
maistrise?
Sera-ce
la
corruption
qui
est
en
nous,
ou
bien
la
vertu
de
Dieu?
Quand
donc
Dieu
voudra
desployer
la
grace
de
son
sainct
Esprit,
il
sera
tousiours
le
plus
fort
et
gagnera
le
combat,
quelque
difficulte
qu'il
y
ait.
Ainsi
donc
faisons
cest
honneur
a
Dieu,
de
nous
fier
qu'il
nous
soustiendra,
et
nous
fera
gagner
la
bataille,
et
marchons
hardiment
dessous
son
en-
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