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SUR
L'EPITRE
AUX
EPHESIENS.
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nous
faut
plus
estre
agitez
de
folle
convoitise
de
scavoir
ou
ceci,
ou
cela,
d'autant
que
c'est
la
(comme
i'ay
dit)
toute
la
perfection
de
nostre
scavoir,
c'est
a
scavoir,
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Et
voila
pourquoy
aussi
il
a
dit
aux
Colossiens,
qu'il
a
este
fidele
docteur,
voire
pour
amener
les
hommes
a
perfection
de
sagesse.
Il
confesse
bien
qu'il
estoit
rude
de
parole
et
rustique,
et
qu'il
n'avoit
pas
ni
sagesse,
ni
Rhetorique
qui
fust
beaucoup
prisee
du
monde:
mais
cependant
il
declare
que
quand
on
recevra
sa
doctrine,
on
trouvera
une
substance
pleine
pour
y
avoir
pleine
nourriture
des
ames,
et
qu'il
ne
faut
plus
y
adiouster
rien.
Auiourd'huy
quand
nous
oyons
ceci,
il
nous
faut
estre
admonnestez
de
nous
tenir
en
bride,
et
de
reprimer
toutes
nos
foles
curiositez
qui
sont
trop
enracinees
en
nous,
pour
nous
tenir
a
la
pure
doctrine
de
l'Evangile,
et
nous
y
arrester
du
tout.
Voila
donc
en
somme
ce
que
nous
avons
a
retenir
de
ce
passage.
Cependant,
notons
ce
que
i'ay
desia
touche,
que
toutesfois
et
quantes
que
l'Evangile
se
presche,
la
grace
de
Dieu
est
espandue
sur
nous.
Si
nous
cognoissons
sa
bonte
et
largesse
qu'il
nous
fait
sentir
quand
il
arrouse
la
terre,
a
fin
qu'elle
nous
produise
fruits
pour
la
nourriture
de
nos
corps:
par
plus
forte
raison
quand
la
Parole
de
salut
nous
est
envoyee,
cognoissons
que
non
seulement
Dieu
nous
arrouse
pour
le
salut
de
nos
ames,
mais
qu'il
nous
abruve
tellement,
que
nous
pouvons
estre
rassasiez
du
tout.
Car
aussi
sainct
Paul
ne
se
contente
pas
de
dire
qu'estans
steriles
nous
avons
quelque
rafreschissement
par
l'Evangile:
mais
il
dit
que
c'est
comme
si
Dieu
iettoit
l'eau
en
abondance,
et
que
nous
en
fussions
abruvez,
que
nous
en
fussions
tellement
refectionnez,
que
nous
peussions
la
dessus
avoir
substance
et
vigueur
pour
continuer
iusques
en
la
fin.
Voila
donc
comme
nous
devons
priser
la
bonte
de
Dieu,
quand
il
luy
plaist
que
nous
soyons
attirez
a
luy
par
le
moyen
de
l'Evangile,
et
qu'aussi
quant
et
quant
nous
entrions
en
possession
des
biens
qui
nous
ont
este
acquis
par
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
selon
qu'il
nous
les
presente
par
sa
Parole,
et
qu'il
veut
que
nous
les
recevions
par
foy.
Il
adiouste
quant
et
quant
pour
declaration
plus
ample,
Que
oest
d'autant
qu'il
nous
a
manifeste
le
secret
de
sa
volonte,
voire
selon
son
bon
plaisir,
lequel
il
avoit
auparavant
ordonne
en
soy.
Voici
encores
qui
doit
amplifier
d'avantage
la
dignite
de
l'Evangile:
c'est
que
la
nous
avons
les
secrets
qui
estoyent
auparavant
cachez
en
Dieu.
Et
ce
n'est
point
seulement
ici
que
S.
Paul
en
parle
en
telle
sorte:
mais
nous
en
verrons
encores
une
deduction
plus
ample
au
2.
chap.
Et
ce
n'est
point
seulement
en
ceste
Epistre,
mais
par
tout,
qu'il
monstre
que
nous
devons
estre
comme
ravis,
quand
l'Evangile
se
presche,
d'autant
que
la
Dieu
nous
manifeste
ce
Calvini
opera.
Vol.
LL
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