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bien
donc
que
Christ
soit
en
general
Redempteur
du
monde,
si
est-ce
que
sa
mort
et
passion
n'apporte
nul
fruit
sinon
a
ceux
qui
recoyvent
ce
qui
est
ici
monstre
par
S.
PauL
Nous
voyons
donc
qu'apres
avoir
cognu
les
biens
qui
nous
ont
este
apportez
par
Christ,
et
lesquels
chacun
iour
il
nous
offre
par
son
Evangile,
il
faut
que
nous
soyons
conioints
a
luy
par
foy.
Car
les
Turcs,
les
Iuifs,
et
les
Papistes,
et
tous
leurs
semblables
sont
retranchez
et
alienez
de
Christ
et
pourrissent
en
leurs
ordures,
d'autant
qu'ils
presument
de
faire
merveilles.
Car
cela
est
commun
entre
les
Papistes,
et
les
Iuifs,
et
les
Turcs,
et
tous
les
Payens
qui
ont
iamais
este,
qu'il
faut
appaiser
Tire
de
Dieu.
Et
comment?
Par
plusieurs
moyens
qu'ils
se
forgent
et
qu'ils
imaginent
chacun
en
son
cerveau.
Ceux
la
donc
n'ont
nulle
communication
avec
Christ.
Et
pourtant,
si
la
foy
est
la
clef
qui
nous
donne
ouverture
pour
iouir
du
thresor
dont
S.
Paul
a
fait
mention
n'agueres,
voila,
comme
nous
serons
riches
tant
que
besoin
sera
pour
nostre
salut:
et
rien
ne
nous
defaudra,
voire
si
nous
sommes
conioints
a
Christ
par
foy.
Mais
cependant,
ce
n'est
point
sans
cause
que
S.
Paul
met
ici
ces
deux
mots,
Sagesse,
et
Intelligence:
pour
monstrer
que
c'est
assez
quo
nous
soyons
enseignez
en
l'Evangile
pour
avoir
toute
perfection,
et
que
ce
qui
est
adiouste
outre
cela
n'est
que
fiente
et
ordure,
et
puantise.
Brief,
S.
Paul
a
intitule
ici
l'Evangile
de
ces
deux
mots
tant
honorables,
a
fin
que
chacun
escoute
paisiblement
ce
qui
luy
sera
enseigne
de
Dieu,
par
le
moyen
de
son
Fils
unique,
et
que
nous
luy
soyons
tellement
dociles,
que
nous
n'entreprenions
point
de
rien
scavoir,
sinon
ce
qui
procede
de
ea
bouche,
et
qu'en
toute
simplicite
nous
recevions
ce
qu'il
nous
dit,
et
que
nous
perseverans
en
cela,
combien
que
le
monde
nous
mesprise,
et
que
chacun
s'esleve
contre
nous:
que
nous
desprisions
toutes
ces
subtilitez
du
monde,
comme
nous
voyons
que
beaucoup
ont
les
aureilles
chatouilleuses
et
voudroyent
qu'on
leur
apportast
chacun
iour
quelque
nouveaute.
A
fin
donc
que
nous
ne
soyons
point
ainsi
voltigeans,
et
que
nous
n'ayons
point
des
fols
appetis
de
plus
scavoir
qu'il
ne
nous
est
licite,
notons
bien
ce
qui
est
ici
dit
par
S.
Paul,
que
quand
nous
aurons
profite
en
l'Evangile,
la
nous
trouverons
toute
perfection
de
sagesse,
tellement
que
nous
pourrons
reietter
tout
le
reste,
non
seulement
comme
superflu,
mais
aussi
comme
nuisible,
d'autant
que
par
cela
nous
serions
destournez
de
la
pure
doctrine,
par
laquelle
il
veut
que
nous
soyons
conioints
a
luy.
En
somme,
S.
Paul
a
ici
voulu
monstrer
que
Dieu
nous
fait
un
bien
inestimable,
quand
il
luy
plaist
de
nous
appeler
a
la
cognoissance
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
son
Fils
unique,
et
qu'ayans
cela
il
nous
faut
mespriser
tout
le
rester
et
qu'il
ne
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