42:28
voquer
Dieu
aussi
bien
qu'en
Iudee,
or
cettui-ci
anticipe
le
temps,
voila
desia
une
trahison,
quand
il
pervertist
ainsi
la
parole
de
Dieu.
Or
il
y
avoit
aussi
une
autre
faucete
seconde,
car
le
prophete
Isaye
en
parlant
d'un
autel
qui
seroit
dresse,
n'entend
pas
un
autel
materiel,
mais
il
signifie
simplement
que
Dieu
seroit
adore
en
Egypte,
comme
il
avoit
este
en
Iudee,
et
c'est
une
facon
de
parler,
commune
aux
prophetes,
ce
que
nous
devons
bien
noter,
car
cet
Onias
duquel
parle
ici
le
prophete
Daniel,
qu'il
appele
transgresseur,
avoit
un
argument
tout
semblable
a
celuy
qu'ont
auiourd'huy
les
papistes,
car
quand
les
papistes
nous
veulent
approuver
leur
messe,
ils
alleguent
ce
qui
est
dit
au
prophete
Malachie,
Qu'on
fera
oblation
pure
a
Dieu,
depuis
Orient
iusqu'en
Occident.
Quand
Dieu
parle
ainsi,
il
n'entend
pas
qu'on
face
des
sacrifices
visibles,
comme
on
avoit
fait
du
temps
de
la
loy.
Quoy
donc?
Simplement
il
entend
qu'il
sera
adore,
et
que
chacun
le
connoistra
Dieu,
que
chacun
luy
servira
depuis
un
bout
du
monde
iusqu'a
l'autre:
voila
l'intention
principale
du
prophete.
Or
les
papistes
selon
qu'ils
sont
brutaux
alleguent,
O
il
faut
donc
qu'il
y
ait
des
sacrifices,
car
encores
le
prophete
nomme
un
sacrifice
par
especial,
que
comme
il
y
ha
ea
des
sacrifices
en
la
loy,
et
de
veaux,
et
de
boeufs,
et
de
moutons,
il
faut
qu'il
y
en
ait
aussi
auiourd'huy,
or
les
sacrifices
ne
se
doivent
plus
faire
de
bestes
brutes,
il
s'ensuit
donc
qu'il
y
ha
un
sacrifice,
qui
n'avoit
point
este
en
usage:
or
au
contraire
nous
disons
que
nous
sommes
les
sacrifices
que
Dieu
demande,
quand
chacun
de
nous
s'offre
et
se
dedie
a
luy,
voila
un
sacrifice
raisonnable,
ainsi
que
Sainct
Paul
en
traitte
au
douzieme
des
Romains,
et
non
sans
cause,
il
dit
un
sacrifice
raisonnable,
car
il
signifie
que
c'est
celuy
que
Dieu
accepte,
quand
un
chacun
chrestien
est
mortifie
en
soy,
et
qu'il
se
presente
la
comme
en
sacrifice,
pour
renoncer
du
tout
a
soy,
et
puis
nos
oraisons
que
nous
faisons,
ce
sont
les
veaux
des
levres,
(comme
il
en
est
traitte
en
l'Epitre
aux
Hebrieux),
les
aumosnes
et
tout
ce
que
nous
faisons
a
nos
prochains,
ce
sont
autant
de
sacrifices
(comme
sainct
Paul
en
parle
en
un
autre
lieu),
On
pourroit
bien
donc
respondre
cela
aux
papistes
simplement,
pour
les
redarguer
en
leurs
superstitions,
et
en
leur
sottise,
quand
ils
traittent
ainsi
lourdement
l'escriture
saincte,
mais
encores
i'ay
desia
touche
que
leur
argument
est
du
tout
semblable
a
celuy
d'Onias,
car
les
prophetes
quand
ils
ont
parle
d'autels,
et
de
sacrifices,
ils
ont
eu
regard
a
leur
temps,
pour
s'accommoder
a
la
simplesse
du
peuple,
d'autant
qu'il
n'y
avoit
point
d'autre
facon
de
servir
et
adorer
Dieu,
sinon
par
sacrifices,
quand
on
vouloit
faire
confession
de
ses
peches,
on
venoit
sacrifier
au
temple,
quand
on
vouloit
faire
confession
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