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en
un
miroir
qui
luy
est
agreable.
Voila
donc
dont
procede
la
difference.
Mais
encores,
pour
mieux
exprimer
cela,
il
dit
que
c'a
este
en
soy-mesme.
Il
est
vray
que
Dieu
fait
bien
tout
en
soy.
Mais
ici
sainct
Paul
a
voulu
specifier
ce
qu'on
ne
voit
pas
en
toutes
les
oeuvres
communes
de
Dieu,
c'est
a
scavoir,
qu'il
n'est
esmeu
d'aucune
cause
quand
il
nous
elit,
sinon
d'autant
qu'il
le
veut
ainsi.
S.
Paul
donc
oste
ici
tous
regars,
quand
il
dit
que
Dieu
nous
a
eleus
en
soy.
S'il
trouvoit
quelque
merite
ou
dignite,
s'il
trouvoit
quelque
disposition
ou
bien
quelque
vertu:
bref,
une
seule
goute
de
ce
qui
luy
peut
plaire
et
estre
approuve
de
luy,
il
ne
nous
auroit
point
eleus
en
soy:
mais
il
y
en
auroit
quelque
partie
en
nous.
Quand
donc
sainct
Paul
enferme
au
conseil
de
Dieu
tout
ce
qui
appartient
a
nostre
salut,
et
qu'il
dit
que
nostre
election
est
aussi
la
enclose,
c'est
autant
comme
s'il
disoit
que
les
hommes
s'abusent
trop
lourdement
quand
ils
presument
rien
valoir,
ou
s'estre
avancez
et
s'estre
disposez
a
recevoir
une
telle
grace.
Il
faut
donc
que
nous
soyons
ravis
en
haut
pour
cognoistre
ou
est
fonde
nostre
salut,
et
quelle
en
est
la
vraye
origine
et
le
commencement,
et
la
cause
souveraine
et
unique.
Voila
donc
qu'emporte
ce
mot,
quand
il
est
dit
que
Dieu
l'a
fait
en
soy-mesme.
Mais
S.
Paul
encores
adiouste,
Selon
le
bon
plaisir
de
sa
volonte.
S'il
n'eust
dit
que
volonte
simplement,
il
suffisoit
:
comme
nous
avons
veu
ci
devant,
et
qu'il
fut
traite
dimanche
passe,
que
S.
Paul
avoit
este
eleu
selon
la
volonte
de
Dieu.
Et
comment?
Pource
qu'il
n'estoit
point
capable
ni
digne
d'une
telle
dignite,
sinon
que
Dieu
l'avoit
voulu
choisir.
S.
Paul
donc
avec
toute
modestie
ne
pretend
point
d'avoir
acquis
l'apostolat:
mais
il
cognoist
que
c'est
un
don
gratuit
de
Dieu.
Voila
qu'emporte
ce
mot
de
volonte
:
et
ce
n'est
pas
en
un
seul
passage,
mais
en
toute
l'Escriture
saincte.
Quand
donc
la
volonte
de
Dieu
est
mise
en
avant,
c'est
pour
monstrer
que
les
hommes
ne
peuvent
rien
apporter
de
leur
propre.
Tant
y
a
que
sainct
Paul
met
encores
ici
un
mot
de
superabondant.
Il
dit,
le
ion
plaisir.
Comme
s'il
disoit,
II
est
vray
que
la
volonte
de
Dieu
estant
cause
de
nostre
salut,
il
ne
faut
pas
que
nous
voltigions
ca
et
la,
et
que
nous
cerchions
d'ailleurs
raisons
ou
moyens:
mais
pource
que
les
hommes
sont
si
ingrats
et
malins,
que
tousiours
ils
veulent
obscurcir
la
bonte
de
Dieu,
et
qu'ils
sont
enflez
d'une
folle
outrecuidance,
qu'ils
attirent
tousiours
a
eux
plus
qu'il
ne
leur
appartient
:
que
s'ils
ne
sont
assez
convaincus
de
la
volonte
de
Dieu,
qu'ils
entendent
que
c'est
par
le
bon
plaisir
de
sa
volonte,
c'est
a
dire
par
une
volonte
gratuite:
qui
ne
depend
point
d'ailleurs:
et
qu'il
n'a
point
des
regards
ni
de
coste
ni
d'autre:
mais
qu'il
se
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