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SERMON
II
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nous
ne
pourrons
faillir:
et
combien
que
le
monde
nous
condamne,
si
nous
sommes
asseurez
d'estre
approuvez
la
haut,
cela
nous
doit
bien
suffire.
Voila
donc
quant
a
ce
mot
ou
sainct
Paul
parle
de
ses
ancestres.
Or
il
met
puis
apres,
Qu'il
rend
graces
a
Dieu
de
la
foy
non
feinte
qui
estoit
en
Timothee,
laquelle
avoit
habite
auparavant
en
sa
mere-grand
Loide,
et
en
sa
mere
Eunice,
et
qu'il
est
persuade
qu'elle
habite
aussi
en
luy.
Quand
sainct
Paul
parle
de
la
foy
non
feinte,
c'est
encores
pour
confermer
le
propos
qu'il
avoit
tenu
de
la
pure
conscience,
comme
aussi
il
avoit
ainsi
intitule
la
foy
en
la
premiere
Epistre.
C'est
une
doctrine
que
nous
devons
bien
noter.
Car
si
ayans
a
faire
avec
nos
prochains
nous
devons
cheminer
en
rondeur,
l'hypocrisie
sera
tousiours
detestable
a
Dieu.
Que
sera-ce
quand
nous
venons
devant
luy?
Si
nous
taschons
de
tromper
un
homme
mortel,
Dieu
ne
peut
souffrir
cela.
Or
quand
nous
le
voudrons
tromper,
et
nous
moquer
de
luy,
et
nous
en
iouer
comme
d'un
petit
enfant,
ou
est-ce
aller,
ie
vous
prie?
N'est-ce
pas
se
moquer
par
trop
de
sa
maieste?
Ainsi
donc
ce
n'est
point
sans
cause
que
ce
titre
est
attribue
a
la
foy,
qu'elle
est
sans
hypocrisie
et
sans
fiction.
Voulonsnous
donc
estre
fideles?
Que
nous
soyons
despouillez
en
premier
lieu
de
toutes
nos
fictions
desquelles
nous
sommes
enveloppez
tant
et
plus.
Nous
voyons
qu'elle
est
nostre
nature:
que
l'homme
se
nourrisse
tel
qu'il
est,
il
sera
tousiours
enveloppe
en
mille
subterfuges,
qu'il
se
trompera
soy-mesme,
il
se
fera
a
croire
merveilles
de
soy,
et
cependant
il
sera
tout
abbruti:
car
nos
vices
nous
sont
cachez,
et
mesmes
nous
leur
fermons
volontiers
les
yeux,
ne
cherchans
qu'a
nous
flatter.
Ainsi
donc
pour
estre
vrayement
fideles,
commencons
par
ce
bout,
c'est
ascavoir
de
nous
despouiller
de
toutes
nos
fantasies
charnelles,
et
de
toutes
nos
feintises
esquelles
nous
sommes
par
trop
enclins
et
addonnez.
Et
par
cela
nous
voyons
que
ce
n'est
point
une
chose
vulgaire
que
la
foy.
Il
est
vray
qu'un
chacun
s'en
vante:
mais
nous
sentirons
finalement
qu'elle
est
precieuse
devant
Dieu,
et
qu'il
ne
faut
point
usurper
un
tel
nom
ainsi
a
l'aventure
comme
on
fait.
Chacun
dira,
Ie
suis
fidele:
et
voudra
estre
repute
tel.
Mais
quoy?
Cependant
tous
sont
pleins
d'hypocri8ie,
tous
se
iouent
avec
Dieu.
Combien
donc
que
le
monde
face
bon
marche
de
la
foy,
si
est-ce
que
nous
voyons
que
c'est
une
chose
bien
difficile
d'estre
repute
fidele,
d'autant
qu'il
est
requis
que
nous
soyons
purgez
de
tous
nos
mensonges,
de
tous
nos
subterfuges,
que
nous
ayons
apprins
de
nous
desplaire
en
nos
vices,
et
de
les
sonder
en
telle
sorte
que
nous
ne
soyons
plus
doubles
devant
Dieu,
t
qu'en
nous
condamnant
nous
ne
demandions
sinon
de
nous
conformer
du
tout
a
luy.
Voila
donc
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