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SERMONS
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il
est
vray
qu'il
faut
tendre
a
ceste
perfection
et
y
aspirer
tousiours.
Mais
quoy
qu'il
en
soit,
ne
laissons
pas
de
cercher
Dieu,
combien
que
nous
ne
puissions
pas
parvenir
a
luy,
et
qu'il
y
ait
beaucoup
d'em
pesche
mens,
et
que
quelquefois
nous
facions
des
faux
pas,
et
que
les
cupiditez
meschante*
nous
retiennent
et
nous
empeschent,
et
nous
solicitent,
et
(comme
i'ay
dit)
que
nous
ne
soyons
point
desbauchez
pourtant,
encores
que
quelquefois
nous
soyons
en
branle.
Combien
donc
que
de
nature
nous
ne
puissions
pas
marcher
franchement
pour
parvenir
a
nostre
Dieu,
c'est
assez
que
nous
ne
parfacions
point
les
cupiditez
de
nostre
chair,
encores
que
nous
les
sentions,
encores
qu'elles
ayent
par
trop
de
vigueur
en
nous,
quand
nous
les
>
surmontons
Dieu
les
accepte
et
nous
pardonne
tout
ce
deffaut
la.
Comme
aussi
sainct
Paul
exhortant
les
fideles,
a
fin
de
ne
se
point
precipiter
outre
mesure,
dit,
Que
la
chair
ne
domine
point
en
vous.
Il
ne
dit
point
que
les
meschans
appetis,
les
cupiditez
vicieuses,
n'y
habitent
plus.
Car
quand
en
serons-nous
despouillez,
sinon,
quand
il
plaira
a
Dieu
de
nous
retirer
a
soy?
Iusques
a
tant
donc
que
nous
soyons
sortis
du
monde,
il
y
aura
tousiours
(ies
taches
et
des
macules
en
nous,
et
faudra
que
nous
soyons
comme
courbez
sous
le
fardeau
de
nos
vices
et
infirmitez,
et
c'est
a
fin
de
nous
humilier
tant
plus,
et
pour
monstrer
que
nostre
vie
est
un
combat
perpetuel.
Au
reste,
combien
que
le
peche
habite
en
nous,
il
ne
faut
point
qu'il
y
domine:
mais
que
l'Esprit
de
Dieu
gagne
pardessus:
et
que
cela
se
fera
quand
nous
recourrons
avec
un
zele
ardent
a
Dieu,
le
priant
qu'il
remedie
au
mal
que
nous
ne
pouvons
pas
corriger:
et
qu'il
nous
augmente
tellement
les
dons
de
son
Esprit,
que
nous
surmontions
tout
ce
qui
nous
tient
comme
accablez.
Voila
en
somme
ce
que
S.
Paul
a
entendu
en
ce
passage
en
ceste
sentence,
mais
il
adiouste
quant
et
quant,
que
V
Esprit
convoite
contre
la
chair
^
et
la
chair
contre
IZEsprit,
en
sorte
que
nous
ne
ferons
pas
ce
que
nous
voudrions
bien.
Or
ici
il
pretend
de
nous
inciter
a
bon
guet,
et
mesmes
d'avoir
tousiours
le
harnois
sur
les
espaules
(comme
on
dit)
et
d'estre
prests
contre
l'ennemi.
Si
noue
estions
purs
de
tous
vices,
et
que
sans
contredit
chacun
suivist
ce
que
Dieu
commande
par
sa
parole,
il
ne
faudroit
pas
faire
grand
effort:
comme
les
Anges
de
paradis
n'ont
point
a
batailler,
car
ils
ont
ceste
promptitude
de
faire
tout
ce
qui
leur
est
commande.
D'autant
donc
qu'il
n'y
a
nulle
rebellion
aux
Anges,
voila
pourquoy
il
n'y
a
aussi
nul
combat,
quand
il
est
question
de
s'addonner
au
service
de
Dieu,
car
ils
y
tendent
du
tout
et
y
sont
enclins
Or
sainct
Paul
nous
monstre
qu'il
ne
faut
point
que
nous
soyons
lasches,
quand
il
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