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SERMON
XII.
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ce
peuple.
Et
c'est
une
doctrine
bien
utile,
comme
nous
le
voyons,
afin
que
nous
apprenions
de
trembler
sous
les
menaces
de
Dieu,
comme
nous
devons
estre
touchez
a
ses
promesses.
Nostre
nature
sera
telle,
que
quand
Dieu
nous
promet
quelque
chose,
nous
entrons
en
doute
et
en
dispute,
que
nous
ne
pouvons
nous
arrester
la,
pour
dire:
II
en
sera
ainsi
:
nous
ne
pouvons
conclure
que
Dieu
le
vueille.
Il
est
vray
que
nous
confesserons
cela
de
bouche:
mais
que
nous
en
soyons
bien
resolus,
nenni,
sinon
que
par
son
S.
Esprit
il
ait
seelle
en
nos
coeurs
sa
verite,
qu'elle
nous
soit
bien
ratifiee.
Mais
cependant
nous
sommes
tant
enclins
a.
deffiance,
que
nous
tirerons
tousiours
a
l'opposite
de
ce
que
Dieu
veut
nous
promettre,
tant
sommes
brutaux
et
stupides.
Et
cela
se
cognoist
encores
plus,
quand
il
nous
menace.
D'autant
plus
donc
nous
faut-il
penser
a
ses
iugemens,
et
cognoistre
que
quand
il
aura
este
irrite,
que
les
menaces
qu'il
aura
prononce
de
sa
bouche,
ne
seront
point
tombees
en
terre:
mais
qu'elles
ont
eu
leur
effect
et
execution.
Voila
a
quel
propos
Moyse
recite
encores,
que
tous
ceux
qui
estoyent
par
dessus
l'aage
de
vingt
ans
au
iour
que
le
peuple
murmura,
ont
este
consumez,
voire
non
point
de
cas
d'aventure,
mais
comme
le
Seigneur
Vavoit
prononce.
Or
c'estoit
pour
plus
ample
confirmation,
a
ce
que
le
peuple
sentist
que
c'estoit
a
bon
escient
qu'ils
avoyent
este
menacez
de
Dieu.
Et
cependant
reduisons
aussi
en
memoire,
que
Dieu
ne
peut
porter
qu'on
le
despite,
et
qu'on
reiette
le
bien
qu'il
offre,
et
qu'on
laisse
passer
l'occasion
:
quand
il
ouvre
la
porte,
si
on
ne
veut
point
entrer,
que
ceste
laschete-la,
coniointe
avec
rebellion,
luy
est
insupportable.
Car
pourquoy
est-ce
que
Dieu
s'est
ainsi
provoque
a
ire,
quand
il
a
iure
que
toutes
les
charongnes
de
ce
peuple
ici
pourriroyent
au
desert,
et
qu'il
a
use
de
parolles
si
rudes,
et
si
aspres?
d'autant
que
ce
peuple
avoit
refuse
d'entrer
en
la
terre
qui
luy
estoit
promise.
Nous
voyons
donc
que
ceste
ingratitude-la
est
pour
prouvoquer
la
vengeance
de
Dieu
contre
nous
iusques
au
bout:
et
sur
tout,
quand
nous
refusons
d'accepter
le
bien
qu'il
nous
offre,
et
un
tel
refus
procede
de
malice
et
de
faussete:
ce
qui
adviendra
quasi
tousiours.
Car
qui
est
cause
que
nous
sommes
si
lasches
a
recevoir
les
biens
que
Dieu
nous
veut
faire,
sinon
nostre
incredulite,
que
nous
ne
pensons
pas
qu'il
nous
doive
estre
fidele,
mais
plustost
disputons
que
ce
sera?
Et
ainsi
notons
bien,
que
les
hommes
iamais
ne
se
priveront
des
biens
de
Dieu,
si
ce
n'est
par
leur
propre
deffiance.
Et
d'autant
plus
nous
faut-il
estudier
a
adiouster
foy
a
toutes
les
promesses
de
nostre
Dieu,
pour
recevoir
purement
et
simplement
ce
qu'il
nous
dit,
et
y
acquiescer
sans
aucune
replique.
Voila,
di-ie,
a
quoy
il
nous
faut
arrester.
Or
quant
au
temps,
il
est
vray
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