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cependant
qu'il
a
reiette
tout
le
reste.
Car
nous
voyons
qu'il
n'y
a
que
la
plus
petite
portion
qui
vient
a
Dieu:
et
pourquoy
donc
a-il
quitte
tout
le
reste?
Voire,
comme
si
la
volonte
de
Dieu
ne
nous
devoit
pas
suffire
pour
toute
reigle.
Il
nous
faut
noter
en
premier
lieu,
que
Dieu
n'est
en
rien
oblige
a
personne.
Si
nous
avions
ce
principe,
qu'il
nous
deust
le
moins
du
monde,
alors
nous
pourrions
contester
contre
luy:
mais
d'autant
qu'il
n'y
a
nulle
obligation
envers
nous
de
son
coste,
que
nous
luy
devons
tout,
et
luy
rien
a
nous
:
maintenant
regardons
que
nous
gagnerons
par
toutes
nos
repliques.
Car
si
nous
voulions
assubietir
Dieu
a
estre
egal
envers
tout
le
monde,
il
auroit
moins
de
liberte
que
les
creatures
mortelles.
Si
un
homme
est
riche,
il
peut
faire
de
son
bien
a
son
plaisir:
quand
il
donnera
a
quelqu'un,
peut-on
luy
intenter
proces
d'autre
coste,
et
que
chacun
luy
demande
pareille
somme?
Voila
un
homme
qui
voudra
avancer
quelqu'un
qu'il
aime*
si
tous
les
povres
vouloyent
venir
demander,
comme
d'obligation,
qu'il
leur
en
fist
autant,
ne
seroit-ce
pas
une
chose
ridicule?
Mesmes
un
homme
pourra
adopter
le
plus
estrange
du
monde
pour
son
enfant
et
heritier,
et
cela
gist
en
sa
liberte.
Voila
Dieu
qui
est
liberal
envers
tous
:
car
il
fait
luire
son
soleil
sur
les
bons
et
sur
les
mauvais:
il
reserve
seulement
une
partie
des
hommes
pour
leur
faire
ce
privilege,
pour
les
adopter
pour
ses
enfans.
Que
gagnerons
nous
donc
de
venir
murmurer
contre
luy
?
Si
on
dit,
Et
il
sembleroit
donc
qu'il
fust
accepteur
des
personnes.
Non
est,
car
il
n'elit
point
les
riches
pour
laisser
les
povres:
il
ne
choisit
point
les
nobles
plustost
que
ceux
qui
sont
de
nulle
estime
et
de
basse
condition.
On
ne
dira
donc
pas
qu'il
y
ait
acception
de
personnes
en
Dieu
:
mais
il
ne
regarde
qu'a
sa
pure
bonte,
quand
il
choisit
ainsi
ceux
qui
en
sont
indignes
:
et
qu'il
ne
regarde
pas
si
l'un
vaut
mieux
que
Fautre,
mais
il
prend
ceux
que
bon
luy
semble.
Que
voulons-nous
plus?
C'est
donc
bien
raison
qu'on
se
contente
de
la
volonte
de
Dieu,
qu'on
se
tienne
la
bride,
qu'il
choisit
ceux
qu'il
luy
plaist,
d'autant
que
sa
volonte
est
la
reigle
souveraine
de
toute
equite
et
droiture.
Voila
donc
comme
la
bouche
sera
close
a
tout
le
monde.
Et
combien
que
les
meschans
et
les
gens
profanes
murmurent
et
se
despitent,
ou
blasphement
mesmes,
Dieu
est
assez
puissant
pour
maintenir
sa
iustice
et
sagesse
infinie:
quand
ils
auront
bien
iargonne,
si
faudra-il
qu'ils
demeurent
a
la
fin
confus.
De
nostre
part,
nous
voyons
ce
que
sainct
Paul
prononce
ici.
Car
ce
n'est
pas
une
doctrine
obscure,
quand
il
dit,
Dieu
nous
a
benits:
voire
quand
il
nous
a
illuminez
par
son
sainct
Esprit
en
la
foy
de
l'Evangile,
quand
il
nous
a
faits
participans
des
graces
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ:
lors
(dit-il)
il
nous
a
monstre
qu'il
nous
avoit
eleus
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