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quand
il
luy
plaist
nous
illuminer
par
son
Sainct
Esprit,
a
fin
que
nous
soyons
attirez
a
la
foy
de
son
Evangile.
Si
cela
estoit
commun
et
indifferent,
encores
aurions-nous
de
quoy
magnifier
Dieu.
Mais
quand
nous
en
voyons
les
uns
estre
endurcis
et
les
autres
volages,
et
qui
s'en
retournent
sans
recevoir
aucun
fruict
de
ce
qu'ils
ont
entendu,
les
autres
sont
du
tout
stupides
:
il
est
certain
que
cela
nous
donne
plus
grand
lustre
de
la
grace
de
Dieu,
comme
il
est
dit
par
S.
Luc,
qu'au
sermon
de
S.
Paul
ceux
qui
estoyent
preordonnez
a
salut,
creurent.
Voila
donc
une
multitude
de
gens
qui
oyent
la
predication
de
S.
Paul.
Il
est
certain
que
de
son
coste
il
avoit
une
grace
telle,
qu'il
devoit
mesmes
quasi
toucher
les
pierres.
Tant
y
a
neantmoins
qu'il
y
en
a
beaucoup
qui
persistent
en
leur
incredulite
et
obstination
:
les
autres
croyent.
Sainct
Luc
proteste
la,
que
ce
n'est
point
que
les
uns
ayent
este
habiles
gens
et
qu'il
y
eust
desia
quelque
preparation
de
vertu
en
eux,
sinon
d'autant
que
Dieu
les
a
ordonnez
a
salut.
En
somme
donc,
nous
voyons
qu'il
faut
que
tous
merites
cessent
et
soyent
mis
bas,
ou
Dieu
n'aura
point
la
louange
qu'il
merite.
Mesmes
il
faut
cognoistre
que
la
foy
n'est
point
de
nous,
car
autrement
en
nos
oeuvres
il
y
auroit
quelque
merite.
Il
est
vray
que
par
la
foy
nous
confessons
qu'il
n'y
a
en
nous
que
toute
misere,
que
nous
sommes
damnez
et
maudits,
que
nous
n'apportons
rien
a
Dieu
sinon
une
cognoissance
de
nos
pechez.
Mais
tant
y
a
que
la
foy
serviroit
de
quelque
merite,
si
nous
l'avions
de
nostre
mouvement
propre.
Il
faut
donc
conclure
qu'il
est
impossible
que
les
hommes
puissent
croire,
sinon
d'autant
qu'il
leur
est
donne
d'enhaut.
Et
de
faict,
S.
Paul
le
declare
ici
(ce
qui
est
bien
a
noter)
quand
il
dit,
Benit
soit
Dieu.
Et
pour
quelle
raison?
d'autant
qu'en
Iesus
Christ
il
nous
a
enrichis,
tellement
que
nostre
vie
est
heureuse
et
benite.
Et
puis
il
adiouste,
selon
qjuCil
nous
avoit
eleus.
Entre
les
richesses
spirituelles
dont
sainct
Paul
fait
mention,
la
foy
n'y
est
elle
pas
comprinse?
Mais
(qui
plus
est)
elle
tient
le
degre
souverain:
car
c'est
par
la
foy
que
nous
recevons
le
S.
Esprit,
c'est
par
la
foy
que
nous
sommes
patieos
en
nos
adversitez,
c'est
par
la
foy
que
nous
sommes
obeissans
a
Dieu,
c'est
par
la
foy
que
nous
sommes
sanctifiez
a
son
service.
Brief,
la
foy
demeure
tousiours
comme
le
principal
de
tous
les
biens
spirituels
que
Dieu
nous
eslargit
Maintenant
retenons
bien
l'ordre
de
sainct
Paul.
Il
dit
que
Dieu
nous
a
donne
tant
la
foy
que
tout
le
reste,
selon
qu'il
nous
a
eleus.
Nous
voyons
donc
que
la
foy
depend
de
l'election
de
Dieu,
ou
il
faudroit
dementir
sainct
Paul.
Voila
quant
au
premier
poinct,
c'est
que
tous
ceux
qui
ne
peuvent
souffrir
qu'on
parle
haut
et
clair
de
la
predestination,
que
ceux-la
sont
enne-
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