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Voire,
mais
ils
devoyent
estre
nais
plus
tost
pour
contreroler
le
S.
Esprit
qui
a
parle
par
les
Prophetes
et
Apostres,
mesmes
par
la
bouche
du
Fils
unique
de
Dieu.
Car
quand
nostre
Seigneur
Iesus
nous
veut
asseurer
de
nostre
salut,
il
nous
ramene
a
ceste
election
eternelle:
quand
il
nous
veut
faire
magnifier
le
don
de
foy,
aussi
bien
:
l'un
au
10.
chap.
de
S.
Iean,
et
l'autre
au
6.
Ainsi
telles
gens
sont
venus
trop
tard
pour
imposer
silence
a
Dieu
et
pour
effacer
de
l'Escriture
saincte
ce
qui
nous
est
la
monstre.
Or
toute
l'Escriture
est
utile.
S.
Paul
a
ainsi
parle
de
la
Loy
et
des
Prophetes.
Maintenant
nous
pouvons
aussi
conclure
qu'en
l'Evangile
il
n'y
a
rien
de
superflu,
et
qui
ne
serve,
et
dont
nous
ne
devions
estre
edifiez
tant
en
foy
qu'en
la
crainte
de
Dieu.
Mais
il
est
ainsi
que
ceste
doctrine
y
est
contenue,
et
haut
et
clair
le
S.
Esprit
en
parle.
Il
faudroit
donc
estre
comme
les
Manicheens,
qui
ont
voulu
couper
et
retrancher
l'Evangile.
Car
ce
qui
ne
leur
venoit
point
a
gre,
ils
le
mettoyent
bas,
et
avoyent
forge
un
Evangile
de
diverses
pieces,
n'acceptans
rien
sinon
ce
qui
leur
sembloit
bon.
Or
si
une
telle
sorte
d'heretiques
a
monstre
une
rebellion
diabolique
contre
Dieu,
separant
ce
qui
devoit
estre
uni
d'un
lien
indissoluble,
ceux
qui
auiourd'huy
voudroyent
qu'on
se
teust
de
la
doctrine
de
l'election,
sont
aussi
malins
et
pervers
:
car
ils
voudroyent
baillonner
Dieu,
s'il
leur
estoit
possible,
et
luy
clorre
la
bouche
toutesfois
et
quantes
que
ce
qu'il
prononce
ne
leur
semble
pas
bon.
Au
reste,
on
peut
voir
manifestement
leur
bestise,
entant
que
S.
Paul
n'a
meilleur
argument
de
magnifier
la
bonte
de
Dieu
que
cestuy-ci.
Quand
donc
il
n'y
auroit
que
ceste
raison-la,
si
voit-on
qu'il
vaudroit
mieux
que
tout
le
monde
fust
abysme,
que
de
se
taire
de
ceste
doctrine.
Car
est-ce
raison
que
Dieu
monstre
a
l'oeil
les
thresors
infinis
de
sa
misericorde,
et
cependant
qu'il
n'en
soit
point
parle,
mais
qu'on
mette
tout
cela
sous
le
pied?
Au
reste,
il
y
a
deux
raisons
pour
monstrer
qu'il
est
plus
que
necessaire
que
ceste
doctrine
se
presche,
et
que
nous
en
avons
une
utilite
si
grande,
qu'il
vaudroit
mieux
que
nous
ne
fussions
pas
nais,
que
d'estre
ignorans
de
ce
que
S.
Paul
nous
declare
ici.
Car
il
y
a
deux
choses
principales
ou
il
nous
faut
tendre,
et
c'est
mesmes
la
somme
de
tout
ce
que
Dieu
nous
enseigne
par
l'Escriture
saincte,
et
la
ou
il
nous
faut
appliquer
toutes
nos
estudes
et
nos
sens.
L'une,
c'est
que
Dieu
soit
magnifie
comme
il
le
merite:
la
seconde,
c'est
que
nous
soyons
certifiez
de
nostre
salut,
pour
l'invoquer
comme
nostre
Pere
en
pleine
liberte.
Si
nous
n'avons
ces
deux
choses-la,
malheur
sur
nous,
il
n'y
a
plus
ne
foy
ne
religion.
On
pourra
bien
parler
de
Dieu:
mais
ce
ne
sera
que
mensonge.
Quant
au
premier,
i'ay
desia
dit
que
la
grace
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