51:26
tant
y
a
qu'ils
veulent
tousiours
pactionner
avee
Dieu
qu'il
les
laisse
tels
qu'ils
sont
sans
rien^y
changer.
Comme
un
malade,
il
est
vray
que
si
le
mal
le
presse,
il
dira,
O
ie
voudroy
e
bien
estre
gueri:
mais
il
ne
sera
pas
question
de
recevoir
le
conseil
du
medecin
pour
s'y
renger,
et
pour
faire
d
i
et
te.
Le
imedecin
donnera
assez
de
conseil,
il
aura
les
aides
en
main
pour
guerir
le
malade,
cependant
il
s'excuse
ra
pour
dire,
O
voila,
ie
ne
puis
gagner
cela
sur
mes
appetis.
Si
lin
malade
veut
boire,
et
qu'au
lieu
du
chaut,
il
vueille
du
froid,
et
qu'il
soit
si
addonne
a
son
intemperance
qu'on
ne
le
puisse
tenir
en
bride,
s'il
reiette
tout
ce
qu'on
luy
baillera
pour
sa
sante,
et
qu'il
soit
la
comme
un
enrage,
il
aura
beau
protester
qu'il
veut
estre
gueri:
mais
on
void
tout
l'opposite.
Ainsi
donc
en
est-il
de
ceux
qui
ont
recours,
a
Dieu
pour
le
prier
que
par
son
sainct
Esprit
il
les
gouverne
tellement
qu'ils
soyent
changez,
qu'ils
oublient
leurs
affections,
et
qu'il
les
mettent
sous
le
pied,
et
cependant
qu'ils
y
veulent
tousiours
demourer
et
cropir.
Voila
en
somme
ce
que
nous
avons
a
retenir.
Or
il
est
vray
encores
que
nous
prions
Dieu
songneusement,
et
qu'un
chacun
de
nous
s'esvertue
pour
domter
ses
affections
mauvaises,
que
nous
ne
laisserons
pas
d'avoir
tousiours
des
infirmitez,
quoy
qu'il
en
soit.
Ie
ne
parle
point
des
hypocrites,
ie
parle
des
vrais
enfans
de
Dieu.
Car
ceux
qui
ont
le
plus
profite
en
toute
perfection,
encores
vont-ils
a
Dieu
comme
en
clochant,
et
ne
font
pas
ce
qu'ils
desirent,
ainsi
que
sainct
Paul
adioustera
tantost,
et
qu'il
le
declare
plus
au
long
au
septieme
chapitre
des
Romains.
Mais
tant
y
a
que
les
sideles
apres
avoir
senti
leur
mal,
cerchent
le
remede
en
Dieu,
et
a
bon
escient,
sans
feintise,
ils
sentent
son
secours
pour
surmonter
ieurs
mescbantes
affections.
Suyvant
cela
sainct
Paul
dit,
Vous
ne
parferez
point
les
cupiditez
de
la
chair.
Il
ne
dit
pas
que
iusques
a
la
fin
de
nostre
vie
nous
ne
soyons
tentez
de
Satan
a
mal
faire,
et
que
nous
n'ayons
des
piqueures
beaucoup,
car
nostre
chair
aura
tousiours
ses
aiguillons
pour
nous
pousser
a
mal.
Nous
serons
donc
tentez
de
tous
vices:
mais
tant
y
a
que
nous
y
resisterons
par
la
grace
de
Dieu.
Et
ceci
non
sans
cause
est
adiouste:
car
si
nous
n'avions
ce
tesmoignage
que
Dieu
accepte
nostre
service,
encores
qu'il
y
ait
a
redire
et
qu'il
nous
voye
debiles,
et
que
nous
ne
courions
pas
d'un
tel
courage
comme
il
seroit
requis,
chacun
de
nous
seroit
comme
abbatu,
et
tomberions
en
la
fin
en
desespoir
comme
il
en
advient
a
aucuns
quand
ils
ont
examine
leur
vie,
et
qu'ils
se
trouvent
tant
imparfaits
et
eslongnez
encores
de
Dieu,
il
leur
semble
qu'ils
n'ont
rien
profite,
et
la
dessus
ils
se
despitent
et
deviennent
comme
phrenetiques.
Or
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