46:26
qu'il
nous
exaucee
au
nom
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Que
donc
nos
prieres
demeurent
vrayement
sainctes,
puis
que
Dieu
les
a
dediees
ainsi
a
son
honneur,
et
qu'il
declare
qu'il
y
prend
plaisir.
Et
gardons-nous
de
ravir
a
Dieu
ce
qui
luy
appartient:
comme
nous
voyons
que
ces
miserables
Papistes
pour
faire
service
a
leurs
idoles,
il
n'y
a
ne
sainct,
ne
saincte,
qui
ne
soit
invoque
entr'eux:
et
d'avoir
leur
recours
a
Dieu
par
le
moyen
qu'il
a
ordonne,
il
n'en
est
point
de
nouvelles:
mais
il
semble
au
contraire,
qu'ils
ayent
complote
avec
Satan,
pour
deschirer
la
maieste
de
Dieu
par
pieces,
quand
ils
ont
ainsi
abuse
de
l'oraison,
qui
est
le
principal
de
son
service.
Que
donc
cela
demeure
special
a
Dieu,
c'est
que
nous
ayons
nostre
refuge
a.
luy
seul,
et
que
nous
l'y
ayons
par
tel
moyen
qu'il
nous
monstre,
et
comme
il
nous
est
souvent
declare.
Or
nous
nous
prosternerons
devant
la
maieste
de
nostre
bon
Dieu
etc.
TROISIEME
SERMON.
LUC.
Ch.
I.
l
l
.
A
donc
V
Ange
du
Seigneur
s'apparut
a
luy
du
coste
dextre
de
V
autel
de
V
encensemens.
12.
Et
Zacharie
fut
trouble
quand
il
le
veit,
et
crainte
le
saisit.
13.
Alors
V
Ange
luy
dict.
Zacharie,
ne
crain
point:
car
ta
priere
est
exaucee,
et
ta
femme
Elisabeth
^enfantera
un
fils,
et
tu
appelleras
son
nom
Iean.
14.
Et
en
auras
ioye
et
liesse,
et
plusieurs
s'esiouir
ont
de
sa
nativite*
15.
Gar
il
sera
grand
devant
le
Seigneur,
et
ne
boira
ne
vin
ne
cervoise:
et
sera
rempli
du
sainct
Esprit
desia
des
le
ventre
de
sa
mere.
Il
n'y
a
rien
qui
doyve
ou
puisse
esiouir
plus
les
fideles,
que
quand
ils
sentent
que
Dieu
leur
est
prochain
et
present.
Car
sans
cela
aussi
nous
sommes
plus
que
miserables.
Si
Dieu
destourne
sa
face
de
nous,
et
qu'il
ne
daigne
pas
en
avoir
le
soin,
que
nous
reste-il?
Mais
a
l'opposite,
quand
Dieu
use
d'une
telle
humanite,
qu'il
s'approche
de
nous,
combien
que
nous
soyons
povres
vers
de
terre,
et
nous
fait
sentir
que
iamais
il
ne
s'en
veut
eslongner,
voyla
en
quoy
gist
toute
nostre
felicite
et
repos.
Ainsi,
quand
nous
avons
quelque
signe
de
la
presence
de
Dieu,
c'est
une
bonne
occasion
de
nous
esiouir.
Mais
tant
y
a
que
d'autre
coste,
si
faut-il
que
nous
soyons
effrayez,
quand
Dieu
se
monstre
et
se
declare
ainsi
a
nous.
Et
ce
pour
double
raison:
L'une,
afin
que
nous
ayons
une
vive
apprehension
de
sa
maieste,
pour
estre
mieux
asseurez
qu'il
n'y
a
point
d'illusion,
ni
de
tromperie:
et
puis
l'autre,
c'est
qu'il
nous
faut
estre
abatus,
pour
rendre
a
Dieu
l'honneur
qu'il
merite.
Car
il
y
a
tousiours
de
l'orgueil
en
nous,
et
faut
qu'il
soit
corrige
par
une
vraye
humilite:
ou
autrement
iamais
Dieu
ne
sera
glorifie
selon
qu'il
en
est
digne.
Et
c'est
pourquoy
l'Escriture
saincte,
toutesfois
et
quantes
qu'elle
recite
que
Dieu
est
apparu
a.
ses
serviteurs,
adiouste
qu'ils
ont
este
effrayez.
Et
comment
cela?
Ce
n'est
pas
que
Dieu
les
voulust
comme
effaroucher,
et
les
chasser
loin:
mais
il
les
a
voulu
preparer
a
recevoir
une
vraye
ioye,
de
ce
qu'il
leur
estoit
ainsi
familier.
Et
comment?
En
premier
lieu,
il
faloit
qu'ils
cognussent,
et
qu'ils
eussent
aussi
une
pleine
certitude
que
c'estoit
Dieu
qui
se
manifestoit
ainsi.
Car
selon
que
nous
avons
nos
esprits
rudes
et
debiles,
nous
pourrions
tousiours
estre
en
doute
si
c'est
un
songe
ou
resverie,
si
c'est
un
fantosme
ce
que
nostre
Seigneur
se
declare,
ou
bien
si
c'est
une
verite,
a
laquelle
il
nous
faille
tenir.
D'autant
donc
que
nous
sommes
ainsi
suiets
a
douter,
il
faut
que
pour
bien
faire
nostre
proufit
de
ce
que
Dieu
se
declare
a
nous,
il
nous
imprime
des
marques
de
sa
maieste.
Car
il
est
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