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ietter
sur
les
enfans
de
Dieu,
voila
une
condition
bien
griefve
a
porter,
que
ces
roys
payens
se
mangent
ainsi
l'un
l'autre,
et
cependant
que
le
peuple
de
Dieu
endure
de
tous
costes,
si
le
roy
d'Egypte
avoit
du
meilleur,
et
qu'il
falust
qu'il
passast
par
Iudee,
il
y
avoit
tousiours
quelques
pillages,
si
le
roy
de
Syrie
gaignoit,
il
faisoit
le
semblable,
or
que
pouvoient
dire
les
pauvres
fideles
estans
ainsi
tourmentes?
ce
n'estoit
pas
pour
estimer
que
Dieu
pensast
d'eux,
ne
qu'il
en
eust
le
soing,
mais
plustost
c'estoit
pour
dire,
o
ii
vaudroit
mieux
que
nous
fussions
ou
du
coste
d'Egypte,
ou
du
coste
de
Syrie,
pour
le
moins
quand
l'un
auroit
du
meilleur
nous
serions
maintenus,
mais
cependant
que
nous
sommes
un
peuple
a
part,
nous
sommes
exposes
a
toutes
iniures
et
outrages,
tout
le
monde
se
mocque
de
nous,
et
mesmes
nous
sommes
comme
la
proie
des
meschans
quand
ils
se
veulent
venger
de
leurs
ennemis,
et
qu'ils
n'en
peuvent
venir
a
bout,
ils
se
viennent
ruer
sur
nous,
et
en
portons
les
coups:
voila
donc
pour
faire
decliner
les
fideles
et
leur
faire
quitter
la
religion
pour
s'en
aller
conioindre
ou
d'un
coste
ou
d'autre,
en
s'alienant
de
Dieu
qui
estoit
leur
roy.
Or
Dieu
eust
bien
remedie
s'il
eust
voulu
a
toutes
ces
afflictions
la,
mais
quoy?
il
veut
que
son
peuple
soit
exerce
iusques
au
bout,
et
non
sans
cause,
car
cependant
la
defence
de
l'Eglise
est
d'autant
plus
miraculeuse,
quand
les
afflictions
de
l'Eglise
sont
si
grosses,
et
que
le
pauvre
peuple
est
comme
tout
abisme,
en
cela
on
peut
mieux
voir
la
grace
de
Dieu,
voire
une
grace
admirable
et
inconneue
aux
hommes,
et
puis
il
estoit
besoing
que
les
fideles
fussent
exerces
a
desirer
la
venue
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
il
faloit
aussi
que
le
reste
du
peuple
fust
matte,
car
on
voit
les
iniquites
qui
se
commettent
la
en
toutes
sortes,
donc
il
estoit
bon
et
expedient
que
Dieu
exposast
son
Eglise
a
taut
de
miseres,
et
de
calamites,
mais
voici
une
raison
qui
doit
bien
suffire,
quand
l'ange
avoit
declare
a
Daniel
tout
ce
qui
devoit
advenir,
que
cestoit
comme
si
Dieu
les
eust
fait
contempler
de
loing,
les
choses
qui
n'estoient
point
conneues
des
hommes,
comme
s'il
eust
dit,
prepares
vous,
car
ceci
vous
adviendra,
ils
voient
que
ce
n'est
point
a
l'adventure
qu'ils
sont
affliges,
mais
par
la
providence
de
Dieu,
et
puis
il
ne
leur
faloit
point
regarder
aux
propheties
seulement,
mais
conioindre
tousiours
les
promesses
avec
celles
que
nous
avons
veues
par
ci
devant,
et
que
nous
verrons
encores
ci
apres,
quand
Dieu
leur
declare:
il
est
vray
que
vous
seres
affliges
iusques
au
bout,
toutesfois
i'aurai
le
soing
de
vous,
et
tout
cela
mesmes
vous
sera
converti
a
salut.
Quand
donc
les
fideles
pouvoient
invoquer
Dieu
s'appuiant
sur
ses
promesses,
encores
qu'ils
eussent
este
tourmentes
cent
fois
d'avantage,
si
est-ce
qu'ils
ne
pouvoient
tomber
que
sur
leurs
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