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quasi
qu'on
nous
y
contraigne.
Et
au
reste,
S.
Paul
a
encore
eu
un
autre
esgard,
c'est
de
nous
repaistre
tellement
de
la
grace
que
nous
avons
par
l'Evangile,
que
nous
n'appetions
plus
ne
ceci
ne
cela,
comme
nous
avons
accoustume
de
faire.
Nous
voyons
comme
nous
sommes
volages
de
nature:
et
quand
Dieu
nous
a
fait
ce
bien
de
nous
mettre
en
avant
sa
parole,
nous
voudrions
avoir
ou
ceci
ou
cela:
rien
ne
nous
contente.
Et
qui
en
est
cause?
c'est
que
nous
sommes
hebetez,
et
que
nous
n'avons
iamais
bien
comprins
ni
entendu
ce
que
Dieu
nous
monstre
par
sa
parole.
Car
nous
verrons
ci
apres
que
ceux
qui
ont
cognu
l'amour
que
Dieu
nous
a
monstree
en
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
que
ceux-la
ont
et
haut
et
bas,
et
de
long
et
de
large,
tout
ce
qu'ils
peuvent
desirer.
Aussi
maintenant
S.
Paul
s'escrie
que
benit
soit
Dieu,
a
fin
que
nous
soyons
retenus
du
tout
en
ceste
doctrine,
en
laquelle
est
toute
perfection
de
felicite,
voire
quand
nous
en
scaurons
faire
nostre
profit.
Au
reste,
notons
aussi
que
non
sans
cause
il
dit
que
c'est
en
benediction
spirituelle.
Car
combien
qne
nous
ne
puissions
manger
un
morceau
de
pain,
ni
boire
une
goute
d'eau
sans
estre
larrons
a
Dieu,
sinon
que
nous
luy
rendions
confession
et
tesmoignage
que
vrayment
en
cela
il
se
monstre
Pere
envers
nous,
toutesfois
ce
n'est
rien
de
ce
qui
concerne
nos
corps
et
ceste
vie
transitoire,
au
pris
de
ce
qui
est
pour
le
salut
eternel
de
nos
ames.
Et
de
faict,
S.
Paul
nous
a
ici
voulu
exhorter
a
benir
tellement
Dieu
en
ses
benedictions
celestes,
que
cependant
il
nous
advertit
que
nous
devons
estre
patiens
si
nous
sommes
affligez
selon
la
chair,
si
nous
n'avons
pas
tout
a
souhait,
si
Dieu
nous
retranche
nos
morceaux,
qu'il
ne
nous
traite
pas
si
mignardement
comme
nous
voudrions.
Il
y
a
donc
ici
deux
choses
contenues:
l'une
c'est
que
nous
cognoissions
ou
gist
nostre
vraye
felicite
et
parfaite,
c'est
a
scavoir
en
la
vie
que
nous
esperons,
et
qui
nous
est
encores
cachee,
a
fin
que
nous
ne
soyons
point
retenus
en
ce
monde.
Voila
pour
un
item.
Et
puis
pour
le
second,
que
nous
soyons
confermez
en
patience,
si
ce
monde
nous
reiette
et
nous
mesprise,
si
on
se
moque
de
nous:
et
cependant
que
les
contempteurs
de
Dieu
facent
leurs
pompes
et
bravades,
et
qu'il
semble
que
nous
soyons
m
alo
t
r
us
au
pris
d'eux,
et
que
les
uns
ayent
faim
et
soif,
les
autres
soyent
sachez
et
molestez
iniustement
:
que
nous
passions
outre,
et
pourquoy?
D'autant
que
nous
avons
a
nous
contenter
des
benedictions
celestes
que
Dieu
nous
a
eslargies.
Il
faut
donc
que
ceste
excellence
si
grande,
si
haute
et
si
inestimable
nous
face
surmonter
toutes
les
fascheries
que
nous
pourrons
concevoir,
d'autant
que
Dieu
en
ce
monde-ci
nous
exerce
et
nous
esprouve
par
beaucoup
d'afflictions,
et
qu'il
veut
que
nous
ayons
disette
et
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