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nous
soyons
dediez
a
nostre
Dieu,
et
que
nous
soyons
separez
des
corruptions
de
ce
monde,
comme
nous
avons
veu
aux
Galatiens,
qu'il
dit
que
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
est
venu
a
ceste
fin-la,
que
nous
soyons
dediez
par
son
sang
a
ce
que
nous
rendions
maintenant
obeissance
avec
toute
purete
a
Dieu
son
Pere.
Et
(comme
il
dit
en
l'autre
passage)
nous
ne
sommes
point
appelez
a
immondicites
mais
a
iustice:
tellement
que
le
nom
de
Dieu
soit
honore
et
glorifie
par
nous.
Yoila
donc
en
somme
ce
que
nous
avons
a
retenir
de
ceste
preface,
a
fin
que
nous
soyons
tant
mieux
preparez
a
recevoir
la
doctrine
qui
est
contenue
en
ceste
Epistre,
et
qu'aussi
elle
ait
son
authorite
envers
nous
selon
qu'elle
merite
:
et
qu'outre
cela
elle
soit
rendue
amiable,
et
que
nous
scachions
que
c'est
nostre
souverain
bien
que
d'estre
enseignez
par
S.
Paul,
entant
qu'il
nous
est
tesmoin
de
la
grace
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
et
qu'il
nous
amene
a
Dieu
pour
estre
reconciliez
a
luy,
au
lieu
que
de
nature
nous
sommes
enfans
d'ire.
Et
puis
apres,
que
nous
puissions
estre
agreables
a
Dieu,
tellement
que
nous
ayons
la
hardiesse
de
l'invoquer
comme
nostre
Pere:
et
que
nous
soyons
asseurez
aussi
qu'il
nous
repute
pour
ses
enfans.
La
dessus
il
use
d'une
action
de
graces
pour
eslever
les
coeurs
de
tous
a
cognoistre
combien
ils
sont
tenus
et
obligez
envers
Dieu:
voire,
attendu
qu'il
s'est
monstre
si
liberal
envers
eux
et
qu'il
s'est
eslargi
en
toutes
sortes.
Benit
soit
Dieu
(dit-il)
et
Pere
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
lequel
nous
a
benits
en
toutes
benedictions
spirituelles
es
choses
celestes,
ou
aux
lieux
celestes,
en
Christ.
S.
Paul
a
regarde
en
premier
lieu,
d'autant
que
le
principal
sacrifice
que
Dieu
demande,
c'est
que
ses
benefices
soyent
recognus
des
homines,
qu'ils
luy
en
facent
hommage,
que
cela
les
doit
inciter
a
faire
leur
devoir
:
car
nous
y
sommes
tant
lasches
que
c'est
une
horreur.
Nous
confessons
bien
que
nostre
principal
estude
se
doit
appliquer
la,
pour
avoir
une
vie
bien
reiglee:
c'est
a
scavoir,
de
louer
Dieu.
Car
si
on
demande
pourquoy
nous
sommes
en
ce
monde,
pourquoy
Dieu
a
un
tel
soin
de
nous,
pourquoy
nous
sommes
nourris
de
sa
bonte:
brief,
que
tant
de
biens
qu'il
nous
fait,
nous
crevent
quasi
les
yeux:
c'est
a
fin
que
nous
luy
en
facions
quelque
recognoissance.
Car
(comme
il
est
dit
au
Pseaume)
nous
ne
luy
pouvons
apporter
nul
profit
de
nostre
coste,
et
aussi
il
ne
demande
autre
eschange
que
ceste
action
de
graces,
comme
il
est
dit
au
Pseaume
116,
Qu'est-ce
que
ie
rendray
a
Dieu,
ayant
receu
tant
de
biens
de
luy,
sinon
que
ie
prendray
le
calice
de
salut
et
invoqueray
son
nom?
Voila
donc
tout
ce
que
nous
pouvons
apporter
a
Dieu,
c'est
que
nous
confessions
tenir
tout
de
luy.
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