29:25
25
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
XXXII.
26
a
l'encontre
de
Dieu,
sinon
qu'il
eust
tousiours
reserve
et
retenu
quelque
semence
de
ce
peuple,
pour
monstrer
que
son
alliance
n'estoit
point
du
tout
abolie,
mais
qu'elle
demeuroit
en
sa
vigueur.
C'est
donc
ce
que
maintenant
nous
lisons:
Iadis
i'eusse
conclud
de
les
exterminer,
voire,
de
les
dissiper
ca
et
la.
Car
le
mot
emporte
une
telle
dissipation,
comme
si
on
desmembroit
le
corps
d'un
homme,
et
que
les
pieces
en
fussent
iettees
ca
et
la,
et
qu'il
n'y
eust
plus
rien
d'entier:
ie
les
eusse
donc
ainsi
exterminez,
voire
tellement
que
iamais
on
n'en
n'eust
parle
entre
les
hommes,
si
ie
n'eusse
craint
l'irritation
de
l'ennemi.
Or
ce
qui
est
ici
recite,
nous
le
lisons
en
Exode.
Et
ainsi,
il
semble
bien
que
Dieu
ait
este
retenu
par
Moyse,
et
empesche
de
faire
ce
qu'il
dit
ici.
Car
il
prononce
la
sentence,
et
adiouste
:
Laisse-moy
faire
:
comme
si
Moyse
se
fust
oppose
a
luy.
Et
cependant
il
est
bien
certain
que
Dieu
avoit
determine
de
pardonner
encore
a
son
peuple:
mais
il
veut
que
Moyse
intercede,
voire
Moyse
entant
qu'il
estoit
la
au
nom
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
et
que
le
peuple
cogneust
qu'il
ne
pouvoit
eschapper,
sinon
d'autant
que
Dieu
a
exauce
les
prieres
de
Moyse.
Mais
quoy
qu'il
en
soit
ce
passage
nous
monstre
que
Dieu
n'a
point
change
propos,
comme
aussi
il
n'est
point
variable,
et
n'a
point
retracte
sa
sentence,
quand
il
dit:
A
cause
de
toy
encores
ce
coup
ie
pardonneray
a
ce
peuple.
Car
ce
qu'il
avoit
determine
en
son
conseil
a
este
execute:
et
cependant
il
a
voulu
que
Moyse
vinst
la
comme
entre
deux.
Or
quand
Dieu
nous
exauce,
ce
n'est
pas
que
nous
luy
facions
changer
propos:
mais
il
luy
plaist
de
nous
declarer
ce
qu'il
a
determine
de
faire,
afin
que
nostre
foy
s'exerce,
et
que
nous
sachions
que
ce
n'est
point
peine
perdue
ni
inutile
de
prier,
car
le
fruict
se
monstre.
Voila
donc
pourquoy
il
ottroye
a
nos
requestes
ce
que
desia
il
avoit
determine
en
son
conseil
eternel.
Or
tant
y
a
que
nous
voyons,
en
somme,
si
Dieu
n'eust
voulu
clorre
la
bouche
aux
meschans,
et
a
tous
incredules,
qu'il
eust
consomme
ce
peuple.
Et
ceci
est
dit,
afin
de
corriger
l'arrogance
de
ceux
qui
estoyent
tousiours
prests
a
murmurer
a
l'encontre
de
Dieu.
Car
voila
quelle
est
la
facon
des
hommes,
que
iamais
les
repliques
ne
leur
defaillent:
et
si
tost
que
Dieu
les
afflige,
incontinent
ils
plaident
a
l'encontre
de
luy:
s'il
les
presse
au
double,
c'est
alors
non
seulement
a
gronder,
mais
a
desgorger
leurs
despittemens.
Or
ici
nostre
Seigneur
monstre,
que
quand
les
hommes
auront
ainsi
iette
toute
leur
rage,
qu'ils
seront
conveincus,
qu'encores
les
a-il
traittez
par
trop
doucement
:
comme
auiourd'huy
il
est
certain
que
si
Dieu
ne
pensoit
qu'a
nous,
nous
meritions
bien
d'estre
rasez
du
monde.
Car
apres
avoir
receu
sa
parolle,
comment
en
faisons
|