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25
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
XXII.
26
s'einployent
la
a
son
service:
n'est-ce
pas
autant
comme
si
nous
reiettions
la
grace
que
Dieu
nous
fait,
quand
il
nous
met
la
devant
les
yeux
comme
un
miroir
du
devoir
que
nous
avons
envers
ceux
qu'il
nous
a
commis?
Il
est
bien
certain.
Que
si
nous
ne
sommes
desproveus
de
sens,
et
menez
d'une
rage
par
trop
cruelle,
nous
aurons
pitie
et
compassion
de
ces
povres
oiseaux,
quand
nous
voyons
qu'ils
exposent
la
leur
vie
pour
s'acquitter
de
leur
devoir.
Et
de
faict,
il
semble
qu'on
vueille
despitter
Dieu
et
nature,
quand
on
prendra
ainsi
les
meres
sur
les
petis
:
car
elles
sont
si
maigres,
qu'elles
en
sont
quasi
esclines.
Or
nostre
Seigneur
a
voulu
retenir
les
hommes,
et
monstrer
que
leurs
appettis
sont
du
tout
desbordez.
Comme
s'il
disoit:
Et
que
voulez-vous
faire?
Vous
voyez
qu'il
n'y
a
la
nulle
substance.
Car
cependant
que
ie
les
ay
prins
a
ma
sauvegarde,
elles
ne
sont
point
bonnes
pour
vostre
nourriture.
Si
donc
sans
avoir
esgard
a
cela,
quelcun
est
si
cruel
envers
les
oiseaux:
il
est
certain
qu'il
sera
aussi
cruel
envers
ses
prochains.
Et
celuy
qui
ne
fera
nulle
difficulte
ni
scrupule
de
meurtrir
les
oiseaux
cependant
qu'ils
font
leur
office,
il
coupperoit
aussi
la
gorge
a
son
prochain,
s'il
pensoit
en
avoir
quelque
proye.
Maintenant
donc
nous
voyons
pourquoy
nostre
Seigneur
a
declaire
qu'il
vouloit
que
les
meres
des
oiseaux
fussent
gardees,
quand
on
prendra
les
petis.
Par
cela
nous
sommes
enseignez
de
tellement
user
des
creatures
de
Dieu,
que
l'usage
en
soit
reigle:
voire,
et
sur
tout
que
nous
advisions
de
nous
exercer
a
pitie
et
compassion
en
toute
nostre
vie.
Car
voila
ou
on
doit
rapporter
ce
commandement.
Comme
i'ay
desia
dit:
Dieu
ne
s'est
point
arreste
aux
oiseaux,
pour
mettre
la
quelque
grande
perfection:
mais
il
nous
a
voulu
du
plus
petit
au
plus
grand
enseigner
comme
nous
devons
converser
avec
nos
prochains.
Quand
donc
nous
verrons
quelcun
qui
fera
son
devoir,
si
nous
le
troublons
en
cela,
et
que
sous
ombre
qu'il
est
occupe
a
s'acquitter
envers
Dieu,
et
envers
ceux
ausquels
il
est
tenu,
que
nous
luy
venions
faire
quelque
moleste:
que
nous
sommes
coulpables
au
double.
Quand
une
nourrice
et
une
mere
fera
son
devoir
envers
son
enfant,
si
on
la
tourmente
la
dessus:
il
est
certain
qu'il
y
a
double
cruaute.
C'est
l'instruction
que
nous
devons
recevoir,
qu'un
chacun
s'employe
a
aider
ses
prochains,
quand
nous
voyons
qu'ils
travaillent
pour
faire
ce
qui
leur
est
ordonne
de
Dieu,
que
nous
taschions
a
les
secourir,
et
que
personne
ne
soit
trouble
ne
moleste
en
cest
endroict.
Car
s'il
n'est
point
licite
de
venir
troubler
les
oiseaux,
que
devons-nous
faire
au
prix
envers
ceux
qui
sont
conioints
avec
nous,
comme
nos
freres,
ainsi
qu'il
en
a
este
traitte
par
ci
devant?
Or
il
s'ensuit:
Que
quand
on
bastira
des
maisons,
qu'on
face
des
appuis,
ou
des
barres
tout
a
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