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tout
cela:
car
c'est
une
creature
irraisonnable.
Or
ce
n'est
point
ainsi
des
hommes.
Car
quand
ils
sont
parvenus
en
aage
de
liberte,
encores
faut-il
qu'ils
soyent
conduits
et
gouvernez
par
conseil,
et
que
les
peres
et
les
meres
leur
monstrent
ce
qu'ils
doivent
faire,
quand
ils
auront
failli.
Cela
n'est
pas
necessaire
aux
bestes:
mais
si
est-ce
que
les
bestes
s'acquittent
de
leur
devoir,
iusques
a
tant
que
les
petis
sont
exemptez
de
leur
charge.
Or
puis
qu'ainsi
est,
que
sera-ce
donc
des
hommes?
Or
recourons
a
ce
qui
est
ici
contenu:
Tu
ne
prendras
point
la
mere
quand
elle
sera
sur
ses
petis.
Et
pourquoy
?,
Ie
voy
la
une
mere
qui
couve
ses
petis,
elle
se
laisseroit
plustost
manger
de
vermine
(comme
on
le
void)
que
d'abandonner
ses
petis:
elle
est
la
comme
en
torture,
et
rien
ne
luy
couste.
Pourquoy?
Elle
a
une
telle
solicitude
de
ses
petis,
qu'elle
s'oublie
pour
eux.
Si
on
luy
demande
la
raison,
il
n'y
en
a
point:
mais
c'est
une
inclination
et
un
mouvement
naturel:
que
Dieu
a
mis
ceste
impression
-
la
aux
oiseaux,
que
quand
ils
voyent
leurs
petis,
il
leur
semble
que
cela
leur
est
plus
precieux
que
leur
propre
vie.
Et
combien
que
ce
leur
soit
une
chose
penible,
de
demeurer
la
en
une
telle
solicitude,
si
est-ce
qu'ils
y
vont
d'un
courage
alegre.
Or
quand
nous
contemplons
cela,
n'est-ce
pas
autant
comme
si
nous
voyons
une
peinture,
ou
Dieu
nous
monstrast
nostre
devoir?
Que
les
peres
sont
la
admonnestez,
qu'ils
doivent
travailler
songneusement
pour
leurs
enfans.
Et
s'ils
doivent
avoir
le
soin
de
les
nourrir
et
substanter,
que
les
meres
aussi
doivent
s'employer
a
cela
en
leur
endroict,
sachant
que
c'est
un
service
agreable
a
Dieu,
quand
elles
prendront
ainsi
peine,
ayant
esgard
que
Dieu
les
a
obligees
a
telle
condition,
et
qu'il
faut
qu'elles
s'y
assuiettissent
volontairement,
et
d'une
affection
franche
et
liberale.
Quand
donc
nous
voyons
une
image
de
nostre
office,
et
que
nostre
Seigneur
nous
monstre
quasi
au
doigt
ce
que
doivent
et
peres
et
meres
a
leurs
enfans,
et
nous
irons
destruire
cela:
n'est-ce
pas
autant
comme
si
un
enfant
brusloit
son
livre?
Quand
on
luy
aura
achete
un
livre
pour
aller
a
l'eschole:
s'il
le
deschire,
ne
sera-il
point
chastie?
Quand
donc
nous
bruslerons
le
livre
que
nostre
Seigneur
nous
monstre,
et
qu'a
nostre
escient
nous
effacerons
cest
ordre
qu'il
a
mis
en
nature:
et
qu'il
faudra
qu'une
povre
beste,,
pour
s'estre
la
astrainte
a
une
telle
necessite,
afin
de
s'acquitter
d'un
devoir
paternel
et
maternel,
qu'elle
meure
entre
nos
mains,
que
nous
en
serons
les
bourreaux:
et
ou
sera-ce
aller?
Il
est
vray
que
Dieu
nous
a
donne
les
oiseaux
pour
nostre
pasture:
comme
nous
savons
qu'il
a
cree
tout
le
monde
pour
nous.
Mais
cependant
que
nous
serons
si
cruels,
de
n'espargner
point
les
povres
bestes,
lors
qu'elles
sont
comme
en
la
sauvegarde
de
Dieu,
qu'elles,
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