10.1:238 omnes suos Dei verbo penitus addicat. Equidem persuasus sum hoc desiderium a probabili ratione ortum esse: sive utriusque partis virtutes mutuum amorem conciliari nt, sive etiam spectata fuerit publica utilitas. Superest tamen ut affectum hunc, qualemcunque licet originem ducat a bono principio, Illustrissimus Princeps temperet ac moderetur ne in progressu impingat. Multa licere admonet Paulus, quae tamen non expediunt. Verum omnibus placida et composita mente expensis liquebit in hac causa etiam non licere, quod non expedit. SUE UN DIFFERENT DE QUELQUE MARIAGE. ') Treschers Seigneurs et freres. Puis que vous avez trouve bon davoir nostre conseil et advis touchant la cause qui a este demenee devant vous sur le different du mariage entre Sire Iehan Focard et Margueritte Heberarde: A scavoir si les promesses faictes entre eulx debvoient avoir leur effect, Nous estans assemblez au nom de Dieu avons este resolus dun commun accord de vous en declerer ce qui sensuit. C'est qu'aians veu les procedures et actes extraictz de vostre registre nous trouvons que ladicte Margueritte, la mere delie et sa soeur declairent formellement quelle a este circonvenue et forcee: La tante delie vefve de Sire Pierre Focard le beau frere et son serviteur deposent quilz lont ainsy entendu et congnu toutesfois depuis lacte. Il y reste trois tesm oings desquelz lun nomme Alexis Myot depose formellement quil a este present quant les parties se sont faict donnation de corps. Le second nomme Simon Gaillard dict quant ce vint a ceste donnation de corps la dite Margueritte ne dict mot quil entendist. Le 3e Me Pierre Nemauso notaire royal dict quant il fust question de proceder a la donation de corps quil congnut par la contenance de la dicte Margueritte quelle ny prenoit plaisir daultant quelle pleuroit qui fust cause quil tourna le doz et n'ouit rien des paroles quon a acoustume de prononcer. Il depose aussy que depuis ce iour la quant il saluoit ladicte Margueritte du nom de fiancee quelle luy a tousiours respondu quelle ne lestoit pas et que luy le scavoit bien. Tiercement il a depose estant interrogue en son lict quil navoit pas voulu recevoir le contract de mariage lequel il avoit minute, pource quil scavoit bien que ce nestoit pas selon Dieu puis que la partie ny consentoit point. 1) Bibi. de Geneve, Cod. 145, fol. 141 copie contemporaine. Le Utre se trouve a la fin. En marge il y en a un autre d'une main plus recente : Avis de Calvin sur les promesses de mariage.