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CONTRE
LA
SECTE
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encor
avec
le
serpent
appelie
diable,
accusant
le
fidele,
pour
cuider
estre
tousiours
en
leur
orgueil.
Mais
Dieu
eslever
a
les
petis
et
humbles,
et
abaissera
les
grans
et
superbes.
Parquoy
ceux
lesquelz
sont
en
Christ,
ayans
la
sapience
de
foy,
recognoissent
bien
par
tout
les
oeuvres
de
Dieu,
et
ne
s'esmerveiller
de
rien,
faisans
leur
profit
de
tout,
recongnoissant
que
tout
est
du
vouloir
et
providence
de
Dieu.
Nostre
Seigneur
nous
commande
bien
de
supporter
les
infirmitez
de
noz
freres
(Rom.
15,
1):
mais
non
pas
de
les
approuver:
ains
plustost
veut
que
nous
les
corrigions
comme
vices.
Or
pour
oster
toutes
reprehensions,
ce
meschant
dict:
qu'il
ne
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nous
faut
estre
semblables
au
diable,
Enquoy?
En
detractant,
dict-il.
Ie
le
confesse.
Mais
n'y
a
il
pas
grand
difference
entre
detracter
de
son
prochain,
et
le
reprendre
de
ses
fautes,
en
intention
de
l'amender?
Si
nous
calomnions
donc
faulsement
nostre
prochain,
ou
par
cupidite
de
mesdire
nous
le
blasmons:
nous
sommes
imitateurs
du
diable.
Quand
nous
reprenons
les
fautes
que
nous
voyons,
en
simplicite
de
cueur,
nous
sommes
imitateurs
de
Dieu.
Or
ce
pendard
se
desborde
encor
plus:
adioustant
que
c'est
la
sagesse
de
la
foy,
de
iuger
tout
estre
bon,
comme
oeuvre
de
Dieu.
Il
dict
que
nous
ne
devons
nul
blasmer.
Il
adiouste
la
raison,
pource
que
rien
ne
peut
estre
mauvais.
Voila
comment
il
absoult
les
meurtres,
et
larrecins,
et
paillardises
:
soubz
ombre,
qu'il
ne
faut
point
detracter.
Et
qui
pis
est,
il
faict
cest
outrage
a
Dieu,
de
luy
imputer
tous
malefices,
pour
les
faire
trouver
bons.
Il
s'ensuit:
Gar
il
est
escrit:
Tout
ed
net
aux
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netz
(Tite
1,
15).
Et
celuy
qui
est
purifie
par
foy,
est
tout
aggreable
a
Dieu.
Mais
qu'il
se
garde
d'estre
ruine
a
son
frere
infirme.
Et
pource
est
il
escrit:
Ayme
ton
prochain
et
te
conioinct
avec
luy
par
foy,
sans
vouloir
estre
venge.
Car
celuy
qui
voudra
estre
venge,
trouvera
vengeance
du
Seigneur
en
gardant
ses
pechez.
Pource
est
il
dict:
Pardonne
a
ton
prochain
lequel
te
nuit.
Et
quand
tu
prieras,
tes
pecher
te
seront
pardonnez.
Car
Vhome
ne
doit
requerir
en
ire.
Car
comment
demandera
il
guarison,
s'il
n'a
point
de
misericorde
pour
les
hommes
semblables,
estant
encor
en
chair,
n'ayant
encor
memoire
des
derniers
iours,
puis
qu'il
ne
cesse
d'estre
ennemy,
c'est
a
dire,
diable,
non
ayant
memoire
du
testament
souverain,
lequel
monstre
de
s'abstenir
de
noise
et
contention,
abolissant
tout
peche,
et
non
regardant
l'ignorance
de
son
prochain?
Car
le
Seigneur
a
dict:
Ie
frapperay
et
gueriray.
Ie
metteray
a
mort
et
vivifieray.
Parquoy
mettez
tout
vostre
cueur
en
mes
parolles,
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et
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