34:23
23
SERMON
LXIII
24
cognust
mais
cependant
que
nous
appercevons
nostre
turpitudo
pour
y
estre
confus,
et
nous
y
desplaire,
il
n'en
est
point
question
ni
de
nouvelles.
Et
tant
y
a
que
ceci
n'est
pas
escrit
en
vain.
Apprenons
donc
que
quand
aucun
de
nous
sera
afflige,
combien
qu'il
n'use
point
d'un
sac,
combien
qu'il
ne
iette
point
la
poudre
sur
ta
teste:
toutes
fois
nous
devons
tant
qu'il
nous
sera
possible
nous
inciter
par
tous
moyens
que
nous
verrons
nous
estre
propices.
Quand
quelqu'un
sera
retire
en
son
prive,
qu'il
cognoisse,
Or
ca,
ie
ne
prie
point
Dieu
de
telle
affection
comme
ie
devroye:
qu'il
regarde,
un
tel
moyen
me
seroit
bon
quand
ie
me
mettray
a
terre,
que
ie
seray
la
comme
ayant
la
bouche
en
la
poudre,
estant
confus
devant
Dieu,
et
cela
me
devra
tant
plus
toucher
au
vif,
et
ie
seray
incite
a
recourir
a
mon
Dieu.
Voila
(di-ie)
comme
chacun
se
doit
inciter
en
son
particulier,
sur
tout
quand
la
necessite
nous
y
contraint,
comme
nous
voyons
quelle
est
maintenant
par
trop.
Et
qu'aussi
tous
en
commun
nous
facions
le
semblable.
Si
tost
que
Dieu
envoyera
quelque
peste,
ou
quelque
famine,
pensons-nous
que
ce
ne
lui
fust
un
sacrifice
plaisant,
si
l'on
faisoit
protestation
solennelle
,
que
et
grands
et
petis
confessassent
leurs
fautes
devant
lui,
et
qu'un
chacun
incitast
ses
prochains
a
ce
faire?
Quand
au
contraire
nous
venons
la
teste
levee,
et
qu'il
semble
que
nous
ne
sentions
point
les
corrections,
que
nous
facions
le
niquet
a
Dieu,
nous
esbahissons
nous
s'il
redouble
les
coups,
mesmes
s'il
nous
punist
sept
fois
plus?
comme
il
en
est
parle
en
sa
Loi.
Nous
saurons
bien
nous
despiter,
et
demander,
Pourquoy
est-ce
qu'il
nous
presse
tant:
voire
mais
nous
ne
regardons
pas
comme
quand
il
nous
a
voulu
humilier,
nous
avons
repousse
les
coups
avec
une
telle
fierte
et
rebellion,
qu'il
faut
bien
qu'il
les
redouble.
Ainsi
donc
advisons
de
mieux
pratiquer
ceste
doctrine
qui
nous
est
ici
monstree
par
Iob.
Et
au
reste
notons
bien
ce
qu'il
dit
pour
conclusion,
c'est
assavoir,
Qu'il
ruy
a
point
eu
de
rapines
en
ses
mains,
et
que
son
oraison
a
este
pure.
Iob
adiouste
ceci
(comme
i'ay
touche)
pour
signifier
qu'une
telle
affliction
lui
estoit
estrange:
car
voila
comme
il
en
a
parle
ci
dessus.
Et
de
fait
quand
Dieu
nous
afflige,
voila
qu'il
nous
faut
faire,
d'entrer
en
nous-mesmes,
et
d'examiner
nostre
vie:
et
la
dessus
quand
nous
aurons
offense,
que
nous
gemissions
devant
Dieu
pour
dire,
Helas
Seigneur!
il
est
vray
que
tu
m'affliges
rudement:
mais
si
ie
fay
comparaison
de
mes
fautes,
et
que
ie
les
mette
en
balance
avec
le
mal
que
i'endure,
helas
Seigneur!
ie
say
que
ie
t'ay
offense
en
tant
de
sortes,
que
quand
tu
m'aurois
plonge
iusques
aux
enfers,
i'en
suis
bien
digne.
Yoila
ce
que
nous
avons
a
faire.
Or
si
nous
n'appercevons
point
que
Dieu
|