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SERMON
CLXXXIV.
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Dieu
nous
donne,
et
ne
point
nous
enquerir
sans
fin
et
plus
qu'il
ne
nous
est
licite:
mais
de
recevoir
la
doctrine
qu'il
nous
donne,
sachans
que
cela
nous
doit
suffire
pour
nostre
salut.
Et
pensons
aussi
a
ce
qui
est
dit
en
Iob,
que
nous
voyons
les
bords
des
oeuvres
de
Dieu,
mais
que
nous
ne
pouvons
point
sonder
iusques
au
profond.
Quand
donc
quelque
fois
l'Escriture
nous
parle
de
quelques
executions
que
Dieu
fait,
combien
qu'elles
nous
semblent
excessives,
toutesfois
il
nous
faut
tenir
en
bride,
et
captiver
tous
nos
sens,
pour
adorer
Dieu
en
telle
reverence
qu'il
merite.
Voila
pour
un
item.
Au
reste,
quant
a
ce
qui
est
ici
dit
des
enfans,
notons
que
quand
Dieu
voudroit
exterminer
tout
le
monde,
il
le
peut
faire,
et
a
bon
droict.
Oar
desia
des
nostre
naissance
nous
n'apportans
qu'ire
et
malediction:
si
Dieu
retire
les
petis
enfans
de
ce
monde,
voire
et
qu'il
les
damne,
si
est-ce
qu'il
n'y
a
nulle
rigueur
en
cela:
car
desia
de
nature
nous
sommes
tous
peris.
Il
faut
donc
ici
baisser
la
teste
et
les
yeux,
et
que
nous
n'attendons
point
de
nous
rebecquer
pour
entrer
en
proces
avec
Dieu,
et
le
contreroler,
comme
s'il
faisoit
tort
et
iniure
aux
petis
enfans,
quand
il
les
retire
de
ce
monde
:
car
comme
i'ay
dit,
non
seulement
il
les
peut
faire
mourir,
mais
les
envoyer
en
la
mort
eternelle,
d'autant
qu'en
Adam
nous
sommes
tous
maudits.
Or
maintenant
quand
il
a
retire
sa
grace
d'un
peuple,
et
que
tous
sont
reprouvez,
il
faut
aussi
que
son
ire
soit
estendue
sur
les
petis
enfans,
comme
sur
les
peres:
comme
il
est
dit,
que
Dieu
reiette
sur
le
sein,
et
comme
au
giron
des
enfans
l'iniquite
des
peres:
non
pas
que
les
enfans
soyent
punis
estans
innocens,
car
Dieu
cognoist
qu'ils
ne
le
sont
pas.
Et
voire-mais
nous
n'appercevons
pas
qu'ils
ayent
offense.
Assavoir
si
nous
comprenons
tout
ce
qui
est
cogneu
a
Dieu:
avons-nous
la
veue
aussi
aigue
que
luy?
Ainsi
donc
combien
que
nous
estimions
les
petis
enfans
n'estre
point
coulpables,
si
est-ce
qu'il
y
a
la
une
malice
enclose:
et
ceste
semence
de
peche
est
suffisante
pour
les
condamner
devant
Dieu.
Et
ainsi
notons,
combien
qu'il
extermine
les
petis
enfans,
qu'en
cela
il
ne
peut
estre
accuse
de
cruaute,
mais
il
exerce
un
iugement
qui
surmonte
la
portee
et
la
mesure
des
hommes,
lequel
toutesfois
nous
doit
estre
admirable,
et
faut
que
nous
le
confessions
estre
iuste,
comme
il
est.
Nous
voyons
comme
il
en
a
este
et
en
Sodome
et
aux
autres
lieux,
ou
il
a
voulu
que
tout
fust
extermine.
Quand
cela
advient,
sachons
que
nostre
Seigneur
nous
veut
faire
baisser
les
yeux:
car
si
cela
advient
au
bois
vert,
que
sera-ce
du
sec?
Yoila
des
petis
enfans
que
nous
imaginons
estre
innocens
et
sans
coulpe,
et
neantmoins
nous
voyons
que
la
vengeance
de
Dieu
les
entortille
avec
les
grands
et
ceux
qui
ont
beaucoup
offense.
Dieu
est
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