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227
CONTRE
LA
SECTE
228
Notez
que
sa
principalle
sagesse
est,
de
laisser
cheminer
un
chacun
selon
son
sens,
ne
reprenant
point
les
povres
errans.
Et
par
ainsi
il
faut
que
toute
doctrine
et
admonition
cesse
entre
les
hommes.
Qui
est
bien
arriere
de
ce
que
dict
8.
Paul
a
tous
fideles:
Vous
enseignant
et
admonestant
mutuellement
l'un
l'autre
(Col.
3,
16).
Item:
Vous
estes
pleins
de
sagesse,
pour
vous
admonester
l'un
l'autre
(Rom.
15,
14).
Item:
Argue,
admoneste,
reprens
(2
Tim.
4,
2).
Item
ce
que
dict
nostre
Seigneur:
Si
ton
frere
a
failly,
corrige
le
entre
luy
et
toy
(Matth.
18,
15).
Il
s'ensuit:
Et
cuidoye
entendre,
et
n'entens
rien.
Car
Dieu
est
mon
entendement,
ma
force
et
mon
salut:
mesme
vous
l)
iuger
et
murmurer,
voyant
clair
sur
mon
prochain,
et
rien
sur
moy,
et
tout
ce
est
defendu.
Car
il
a
faict
les
nations
du
monde
capables
de
salut.
Assavoir,2)
si
celuy
[page
192]
qui
a
Dieu
pour
son
entendement
n'entend
rien?
Car
Dieu
ne
feroit,
par
ce
moyen,
que
nous
aveugler:
au
lieu
que
son
office
est
de
nous
illuminer.
Il
est
vray
que
l'homme
fidele
ne
pense
rien
entendre
de
soymesme.
Mais
est-ce
a
dire
qu'il
doyve
bouscher
ses
yeux
pour
ne
rien
voir,
comme
cest
enrage
le
pretend?
Touchant
de
voir
clair
sur
son
prochain,
en
ne
regardant
point
a
soy,
il
est
bien
defendu.
Mais
nostre
Seigneur
ne
nous
interdit
point,
qu'en
faisant
l'un
nous
ne
facions
l'autre.
Au
reste,
qu'on
note
diligemment
la
belle
raison
qu'il
adiouste:
Toutes
nations
sont
capables
de
salut.
Il
n'est
point
donc
licite
de
regarder
sur
son
prochain.
Mais
ie
conclus
tout
le
contraire.
Car
puis
que
nous
sommes
ministres
de
Dieu,
et
ses
cooperateurs
pour
edifier
noz
prochains
a
salut,
il
nous
convient
travailler
apres
eux
et
non
pas
cesser.
Il
s'ensuit:
Premier8)
ie
n'entendoye
point,
comment
nous
sommes
creez
de
rien,
et
seront
[page
193]
remis
noz
corps
comme
cendre
esteincte:*)
mais
V
esprit
sera
comme
V
air
clair,
et
espars
comme
la
nuee,
non
entendant
aussi
comme
ie
suis
de
genre
terrestre,
c'est
a
dire,
de
celuy
qui
premier
fut
faict
en
ame
vivante:
1)
L'edition
de
1547
corrige:
vous
en
vouloye;
1566:
mesme
vouloye
(atque
adeo
vos
iudicabam).
2)
Dans
la
premiere
edition
cette
reponse
de
Calvin
n'est
pas
distinguee
du
texte
de
Poque.
Dans
ia
traduction
de
Gallasius
elle
ne
commence
qu'avec
la
phrase:
Homo
quidem
fidelis
etc.
Ce
qui
est
conserve
dans
les
editions
latines
suivantes.
3)
Primum.
4)
esteincte,
manque
dans
la
traduction.
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