29:220
passer
pour
iuste
cause:
car
nous
avons
bien
occasion
de
pleurer,
pource
que
la
mort
nous
est
comme
un
miroir
et
tesmoignage
de
la
malediction
de
Dieu
:
non
pas
sur
un
ou
sur
deux,
mais
sur
tout
le
genre
humain.
Quand
nous
verrons
quelqu'un
trespasses
Dieu
nous
monstre
a
veue
d'oeil
que
nous
sommes
tous
maudits
de
luy,
et
qu'a
cause
du
peche
d'Adam
nous
sommes
tous
enclos
en
ceste
malediction.
Car
la
mort
d'ou
procede-elle,
sinon
d'autant
que
nous
sommes
alienez
de
la
source
et
de
la
fontaine
de
vie?
Dieu
donc
nous
donne
bien
occasion
de
pleurer,
quand
quelqu'un
trespasse
:
mais
cela
se
doit
faire
a
cause
de
nos
pechez:
que
nous
sentions
ce
que
nous
avons
merite,
que
nous
soyons
confus,
que
la
crainte
de
la
vengeance
de
Dieu
nous
touche,
que
nous
en
soyons
tellement
navrez,
que
cela
nous
incite
a
mener
dueil.
Or
ceste
fin
est
bien
mal
gardee
quasi
par
tout
le
monde.
Car
quand
on
pleure,
on
ne
sait
pourquoy:
et
a
grand'
peine
en
trouvera-on
de
cent
l'un
qui
soit
esmeu
et
incite
a
recognoistre-la
punition
du
peche,
et
ceste
malediction
de
Dieu
qui
est
estendue
sur
tous
les
fils
d'Adam.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir
en
premier
lieu.
Il
y
a
une
autre
fin
seconde,
c'est
assavoir,
quand
Dieu
retire
quelqu'un
qui
pouvoit
servir
a
son
Eglise
en
public
ou
bien
en
prive,
nous
en
devons
estre
marris,
veu
que
nostre
Seigneur
nous
chastie.
S'il
y
a
quelque
bon
Pasteur,
quelque
bon
Prince,
ou
bon
Magistrat,
un
homme
de
conseil,
un
autre
qui
est
pour
servir
a
tout
le
commun,
et
que
Dieu
l'oste:
nous
en
devons
estre
contristez:
et
non
sans
cause:
car
c'est
un
signe
qu'il
veut
diminuer
sa
grace
en
nous.
Or
en
sentant
l'ire
de
Dieu,
n'en
devons-nous
point
estre
touchez?
De
l'autre
coste
nous
voyons
ce
qui
est
dit,
que
nostre
Seigneur
retire
les
iustes,
quand
il
y
a
quelque
vengeance
appareillee:
qu'il
appelle
les
siens
a
repos,
afin
qu'ils
soyent
exemptez
du
mal
qui
est
prochain.
Ce
sont
donc
tousiours
des
menaces
que
Dieu
fait,
quand
il
retire
des
hommes
excellens
d'avec
nous.
Car
c'est
autant
comme
s'il
nous
declaroit
que
nous
ne
sommes
pas
dignes
qu'il
habite
en
nostre
compagnie,
comme
il
en
est
parle
en
l'Epistre
aux
Heb.
que
le
monde
n'estoit
pas
digne
d'avoir
ceux
qui
ont
servi
a
Dieu
avec
une
telle
vertu.
Il
est
vray
qu'on
les
deteste,
qu'on
les
reiette,
comme
s'il
ne
valloyent
pas
que
la
terre
les
soustint:
mais
tant
y
a
que
Dieu
a
l'opposite
declare
que
nous
devons
estre
privez
de
la
compagnie
des
bons,
et
de
ceux
qu'il
a
reservez
a
soy.
Quand
donc
nous
pleurerons
au
trespas
des
gens
de
bien,
qui
ont
chemine
en
la
crainte
de
Dieu,
qui
ont
este
parez
de
vertus
et
graces
excellentes,
qui
ont
servi
pour
edifier
l'Eglise,
et
qui
pouvoyent
encores
continuer
a
ce
faire:
voila
un
pleur
qui
sera
bien
reigle.
Mais
cependant
il
nous
|