4:22
nomme
Foy
ou
Vertu,
est
un
don
particulier
de
Dieu
*)
(comme
sont
le
don
des
langues,
propheties
et
autres
semblables),
lequel
un
meschant
homme
peut
avoir,
et
en
abuser:
ce
n'est
pas
merveilles
si
elle
est
separee
de
charite.
Mais
toute
la
faute
de
ces
povres
gens
est,
que
nonobstant
que
le
vocable
de
foy
ait
diverses
significations,
n'observant
point
ceste
diversite,
ils
combatent
comme
s'il
estoit
tousiours
prins
en
une
mesme
maniere.
Le
lieu
de
sainct
Iaques,
qu'ils
amenent
pour
confermer
aussi
leur
erreur,
sera
ailleurs
explique.
2)
Car3)
combien
que
par
forme
d'enseigner
nous
concedons4)
qu'il
y
a
plusieurs
especes
de
foy,
quand
nous
voulons
monstrer
quelle
est
la
cognoissance
de
Dieu
aux
iniques:
neantmoins
nous
recognoissons
et
confessons
avec
l'Escriture5)
une
seule
foy
aux
enfans
de
Dieu.
Il
est
bien
vray
que
plusieurs
croyent
qu'il
y
a
un
Dieu,
et
pensent
que
ce
qui
est
compris
en
l'Evangile
et
l'Escriture,
est
veritable,
d'un
mesme
iugement
qu'on
a
accoustume
de
iuger
estre
veritable
ce
qu'on
lit
aux
histoires,
ou
ce
qu'on
a
veu
a
l'oeil.
Il
y
en
a
qui
passent
encores
outre:
car
ils
ont
la
parolle
de
Dieu
pour
un
oracle
indubitable,
et
ne
contemnent
point
du
tout
les
commandemens
d'icelle,
et
sont
aucunement
esmeus
des
promesses.
6)
Nous
disons
que
telle
maniere
de
gens
n'est
pas
sans
foy:
mais
c'est
en
parlant
improprement,
a
cause
qu'ils
n'impugnent
point
d'une
impiete
manifeste
la
parolle
de
Dieu,
et
ne
la
reiettent
ne
mesprisent:
mais
plustost
donnent
quelque
apparence
d'obeissance.
10.
7)
Toutesfois
comme
ceste
ombre
ou
image
de
foy
est
de
nulle
importance,
aussi
elle
est
indigne
d'un
tel
tiltre.
Et
combien
que
nous
verrons
tantost
plus
amplement
combien
elle
differe
de
la
verite
de
la
foy,
neantmoins
il
ne
nuira
de
rien
d'en
faire
maintenant
une
breve
demonstrance.
Il
est
dit
que
Simon
le
Magicien
a
creu,
lequel
manifeste
tantost
apres
son
incredulite
(Act.
8,
13.
18).
Ce
que
le
tesmoignage
de
foy
luy
est
donne,
nous
n'entendons
pas
avec
aucuns,
qu'il
l'ait
seulement
simulee
par
parolles,
combien
qu'il
n'en
eust
rien
au
coeur:
mais
plustost
nous
pensons
qu'estant
surmonte
par
la
maieste
de
l'Evangile,
il
y
avoit
aiouste
une
foy
telle
quelle:
recognoissant
tellement
Christ
pour
autheur
de
vie
et
salut,
que
volontiers
il
J'acceptoit
1)
1541
s.:
de
Dieu,
lequel
peut
avoir
un
meschant
homme
et
en
abuser
(comme
sont
le
don
des
langues,
Propheties
et
autres
semblables)
ce
n'est
pas
etc.
2)
Liv.
III.
ch.
2.
§.
12.
3)
L'auteur
joint
ici
a
Vancieii
§.
33
qu'il
vient
d'inserer,
la
seconde
moitie
de
l'ancien
§.
2
(1551
s.
Ch.
F;
1541
Ch.
IV.
p.
188;
1545
Ch.
V.
p.
213).
4)
1562:
concedions.
5)
1541
s.:
avec
sainct
Paul.
6)
Le
latin
ajoute:
et
minis.
7)
1541
p.
188;
1545
p.
213;
1551
s.
Ch.
V.
§.
3.
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