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que
nous
avons
besoin
de
nous
aguillonner
comme
des
asnes.
Voila
dequoy
a
servi
le
sac
et
la
poudre
aux
Peres
anciens:
car
quand
ils
ont
use
de
ceste
ceremonie
ici,
ce
n'a
pas
este
en
vain.
Au
reste,
il
faut
aussi
que
nous
venions
a
Dieu,
quand
nous
voulons
ietter
les
cendres
sur
nos
testes,
car
le
corps
n'est-il
pas
cree
de
lui?
Tout
ainsi
donc
que
nous
devons
avoir
nos
coeurs
attentifs,
il
faut
que
les
corps
respondent,
et
que
le
tout
soit
dedie
k
Dieu,
et
lui
face
hommage.
Nous
voyons
donc
maintenant
que
ces
choses
n'ont
pas
este
singeries
frivoles,
quand
les
peres
anciens
ont
prins
la
haire
et
le
sac
sur
leur
dos,
et
qu'ils
ont
aussi
iette
la
poussiere
sur
leurs
testes.
Et
voila
comme
Iob
en
parle.
Ce
neantmoins
le
Prophete
Ioel
dit
(2,
13),
Descirez
vos
coeurs,
et
non
pas
vos
vestemens.
Ii
ne
veut
pas
reietter
ces
signes
exterieurs-la,
mais
il
s'adresse
aux
hypocrites,
lesquels
pensoyent
bien
s'estre
aequi
tez.
quand
ils
avoyent
fait
beaucoup
de
singeries
devant
les
hommes,
et
qu'ils
avoyent
belle
apparence,
qu'il
sembloit
qu'ils
fussent
tout
confits
en
repentance.
Voire
(dit-il)
vos
robbes
rendront
bon
tesmoignage,
vous
faites
ici
beaucoup
de
fanfares
pour
monstrer
que
vous
estes
bons
penitens.
Mais
quoy?
Voila
vos
coeurs
qui
demeurent
tousiours
obstinez
en
leur
malice,
ils
sont
durs
comme
des
enclumes,
c'estoit
par
la
qu'il
falloit
commencer.
Au
reste,
il
dit
neantmoins,
qu'on
prenne
le
sac
et
la
cendre,
qu'on
se
iette
a
terre,
et
qu'on
pleure
devant
Dieu,
et
que
les
gouverneurs
commencent
et
ceux
qui
ont
charge
publique,
et
que
tout
le
reste
du
peuple
suive.
Maintenant
donc
nous
voyons
comme
les
Peres
anciens
ont
use
du
sac
et
de
la
poudre
:
quand
il
a
este
question
de
protester
leur
repentance
devant
Dieu.
Auiourd'huy
il
est
vray
que
nous
ne
serons
point
astreints
ni
obligez
a
telles
formes
de
faire
:
mais
si
est-ce
que
si
nostre
repentance
estoit
telle
qu'elle
doit,
nous
ne
serions
pas
ainsi
froids
comme
nous
sommes:
car
toutes
les
necessitez
que
nous
avons
alleguees
se
trouvent
aussi
bien
en
nous.
Si
ceux
qui
anciennement
ont
iette
un
sac
sur
leur
dos
se
vouloyent
inciter
a
cognoistre
leurs
pechez,
et
a
les
confesser
devant
Dieu,
que
sera-ce
de
nous,
ie
vous
prie?
Avonsnous
un
tel
zele
et
si
ardent
pour
demander
pardon
a
Dieu?
Somme8-nous
abbatus
pour
nous
desplaire
en
nos
fautes,
et
les
avoir
en
telle
detestation
qu'il
seroit
requis?
Helas
non!
il
s'en
faut
beaucoup:
mais
nous
y
sommes
stupides.
Si
donc
les
Peres
anciens
ont
eu
besoin
de
s'humilier
en
cognoissant
leurs
pechez,
d'autant
plus
le
devonsnous
faire.
Mais
quoy?
Nous
n'y
pensons
gueres.
Et
en
cela
voiton
que
nous
ne
savons
que
c'est
ne
de
Dieu,
ne
de
son
iugement,
ne
de
nos
pechez.
Il
est
vray
que
de
nos
pechez
ils
nous
seront
assez
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