28:22
pour
nous
desguiser,
c'est
une
chose
desplaisante
a
Dieu,
encores
qu'elle
n'apportast
nul
mal.
Et
au
reste,
nous
voyons
que
cela
procede
d'une
folle
ambition:
et
quand
les
hommes
sont
si
adonnez
a
vanite,
il
est
certain
qu'ils
mesprisent
leurs
ames,
et
qu'ils
n'y
pensent
gueres.
Et
puis
ii
y
a
de
l'outrecuidance,
qu'ils
veulent
estre
prisez.
Et
quand
on
y
procede
en
telle
sorte,
dira-on
qu'il
n'y
a
point
de
mal
?
Car
tous
ces
desguisemens
et
superfluitez
a
quoy
tendent-ils,
sinon
a
toute
corruption,
et
de
paillardises,
et
de
choses
semblables,
outre
ce
qu'il
y
a
de
despences
superflues?
Et
ainsi
notons,
que
pour
ne
nous
point
ietter
en
tels
dangers,
pour
prophaner
nos
corps
en
paillardises
et
autres
infections,
qu'il
nous
faut
eviter
les
occasions
mauvaises,
et
que
nous
n'ayons
rien
qui
soit
pour
nous
induire
a
quelque
meschante
cupidite
de
paillardise,
ou
autrement:
mais
qu'un
chacun
s'accoustre
sobrement,
et
pour
son
usage.
Voila
en
somme
comme
nous
avons
a
prattiquer
ce
commandement.
Or
Moyse
adiouste
:
Que
si
on
rencontre
un
nid
d'oiseau,
qu'on
en
prendra
les
petis
:
mais
qu'on
laissera
eschapper
la
mere,
quand
elle
couvera
ses
oeufs,
ou
qu'elle
sera
sur
ses
petis.
De
prime
face
il
semble
bien
que
ceci
ne
soit
pas
digne
d'estre
couche
en
la
Loy
de
Dieu.
Car
n'y
a-il
point
choses
plus
grandes,
et
plus
necessaires,
que
de
parler
des
petis
oiseaux?
Pourquoy
est-ce
que
Dieu
n'a
plustost
dit,
que
si
on
voit
une
mere
qui
nourrisse
son
enfant,
qu'on
ne
la
moleste
point:
et
que
plustost
on
luy
donne
secours
et
aide,
et
qu'on
se
garde
bien
de
la
toucher?
Car
ce
seroit
violer
le
petit
enfant,
une
povre
creature
innocente.
Pourquoy
est-ce
que
Dieu
n'a
parle
ainsi?
Qu'estoit-il
besoin
d'aller
dire
:
Qu'on
laisse
eschapper
un
oiseau,
quand
il
couvera
ses
petis?
Or
par
ceci
il
nous
a
voulu
tant
mieux
exprimer
combien
toute
cruaute
luy
est
execrable.
Car
s'il
ne
la
peut
porter,
quand
elle
s'adressera
a
des
petis
oiseaux
:
quand
on
viendra
a
violer
son
image,
c'est
a
dire,
qu'on
fera
quelque
iniure
a
un
homme,
cela
demeurera-il
impuni?
Ainsi
donc
notons,
que
Dieu
en
parlant
des
petis
oiseaux,
a
beaucoup
mieux
declaire
son
intention,
que
s'il
eust
simplement
parle
des
hommes.
Car
c'est
autant
comme
s'il
disoit:
Accoustumez-vous
tellement
a
estre
humains,
et
a
ne
faire
nul
acte
de
cruaute,
que
les
petis
oiseaux
mesmes
s'en
sentent:
que
vous
ne
prattiquiez
point
seulement
ceste
reigie-la
entre
vous,
mais
que
quand
vous
regarderez
la
un
oiseau,
que
vous
cognoissiez:
Non,
nostre
Seigneur
veut,
pour
nous
mieux
instruire
a
equite
et
raison,
que
nous
en
donnions
quelque
enseignement,
e%
quelque
tesmoignage
iusques
aux
creatures
qui
ne
peuvent
rien
quereler
contre
nous.
Un
petit
oiseau
n'a
point
de
langue,
pour
demander
raison,
pour
intenter
procez
contre
nous.
Mais
tant
y
a,
en-
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