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la
femme
de
se
remarier
ailleurs.
Au
lieu
que
ces
canailles
disent,
qu'un
mariage
est
charnel
et
par
consequent
de
nulle
valeur,
quand
la
femme
est
faschee
contre
le
mary.
S.
Paul
commande
a
1)
cela
seul
1566
suiv.
2)
mugueter
1547
suiv.
(procandi
causa
se
insinuans).
la
femme
de
se
reconcilier
a
son
mary,
s'ilz
ont
quelque
noise
ou
different
ensemble
(1
Cor.
7,
l
l
)
.
Mais
il
est
dict
que
Dieu
a
faict
l'homme,
qu'il
les
a
faictz,
le
[page
159]
masle
et
la
femelle
(Gen.
1,
27):
ainsi
il
ne
reste
que
choisir,
puis
que
nous
sommes
tous
un
corps.
Comme
si
c'estoit
envain
que
l'escriture
dict,
qu'ilz
seront
deux
en
une
chair.
Elle
n'en
nomme
point
ne
trois
ne
quatre,
mais
deux
seulement,
disant
que
l'homme
delaissera
pere
et
mere,
pour
adherer
k
sa
femme
(Gen.
2,
24;
Marc
10,
7).
Comme
si
nostre
Seigneur
avoit
donne
sa
loy
envain,
ou
il
defend
de
convoiter
la
femme
d'autruy
(Exod.
20,
14.
17).
Comme
s'il
avoit
condamne
sans
propos
les
adulteres
et
paillardises.
Comme
si
sainct
Paul
parloit
envain,
quand
il
exhorte
chascun
estre
content
de
sa
femme
(1
Cor.
7,
2).
Parquoy
tout
ainsi
que
i'ay
monstre
cy
dessus,
ceste
malheureuse
secte
estre
une
permission
d'exercer
tout
brigandaige
et
meurtre
sur
les
corps,
de
voler,
piller
et
butiner
les
biens
d'un.
chascun,
comme
estantz
exposez
en
proye:
aussi
nous
voyons
a
present,
que
c'est
une
ouverture
pour
polluer
toutes
couches
et
maisons,
exterminant
toute
chastete
du
monde.
CHAPITRE
XXI.
Quelle
est
la
communion
des
fideles
selon
la
phantasie
des
Libertins.
[page
160]
Nous
avons
desia
veu
comment
ces
malheureux
profanent
le
mariage,
meslant
les
hommes
avec
les
femmes
comme
bestes
brutes,
selon
que
leur
concupiscence
les
meine.
Et
comment
soubz
le
nom
de
mariage
spirituel,
ilz
colorent
ceste
pollution
brutalle:
appellant
mouvement
spirituel
l'impetuosite
furieuse
qui
poulse
et
enflambe
un
homme
comme
un
toreau,
et
une
femme
comme
une
chienne
chaude.
Or
a
fin
de
ne
laisser
nul
ordre
entre
les
hommes,
ilz
font
aussi
une
semblable
confusion
quant
aux
biens:
disant
que
c'est
la
communion
des
sainctz,
que
nul
ne
possede
rien
comme
sien,
mais
que
chascun
en
prenne
ou
il
en
pourra
avoir.
Du
commencement,
il
y
a
bien
eu
quelques
Anabaptistes
estourdis
qui
ont
ainsi
parle.
Mais
depuis
qu'une
telle
absurdite
a
este
repudiee
de
tous,
comme
repugnante
au
sens
humain,
en
sorte
que
les
premiers
[page
161]
aucteurs
mesmes
en
avoyent
honte:
ceux-cy
l'ont
prinse
comme
a*
refuge,l)
selon
que
leur
secte
est
un
retraict,
ou
un
esgout,
pour
recevoir
toutes
les
ordures
du
monde.
Il
est
vray
que
de
prime
face
ilz
ont
bella
1)
eam
isti
quasi
profugam
receperunt.
14*
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