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SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
II.
22
est
plus
digne
et
plus
noble
que
tout
ie
reste
du
monde,
voila
pourquoy
ie
le
veux
magnifier.
Nenni,
nenni.
Mais
il
a
desploye
les
thresors
infinis
de
sa
bonte.
Et
mesmes
ce
qui
a
este
d'oppobre
aux
enfans
d'Israel,
a
este
cause
de
tant
mieux
faire
appercevoir
une
bonte
inestimable
de
Dieu,
et
luy
a
donne
plus
grand
lustre.
Cognoissons
donc,
quand
il
est
ici
parle
des
Moabites,
et
des
Ammonites,
que
Dieu
n'allegue
pas
ce
qui
est
aux
hommes,
qu'il
n'ameine
point
ceci
pour
poiser
en
balance
leurs
merites
et
leurs
qualitez,
et
quelque
grandeur
qu'ils
ayent
acquise
par
leur
industrie.
Rien.
de
tout
cela:
mais
d'autant
qu'il
luy
a
pleu
d'aimer
Lot,
et
nonobstant
la
faute
si
lourde
et
si
enorme
qu'il
avoit
commise,
qu'il
a
tousiours
continue
sa
misericorde
envers
luy,
et
l'a
estendue
iusques
a
son
lignage
:
pour
ceste
cause
il
veut
encores
que
les
Moabites,
et
Ammonites
iouissent
des
terres
qu'il
leur
avoit
donnees.
Et
au
reste
notons,
combien
que
Dieu
ait
ainsi
eslargi
a
ces
deux
peuples
de
ses
benedictions:
que
cela
ne
leur
a
rien
profite,
qu'en
la
fin
ils
ont
este
rendus
tant
plus
inexcusables.
Car
de
faict,
leur
ingratitude
s'est
monstree
en
ce
qu'ils
n'ont
point
cognu
que
Dieu
les
espargnoit.
Notons
bien
donc
que
ce
n'est
point
le
tout,
que
Dieu
nous
conserve
en
ce
monde,
et
que
nous
soyons
garentis
par
sa
main,
et
qu'il
nous
face
eschapper
de
la
main
de
nos
ennemis,
et
que
nous
soyons
sustantez
par
sa
grace.
Quand
tout
cela
sera,
nous
n'aurons
pas
beaucoup
profite,
si
le
principal
nous
defaut,
c'est
que
Dieu
nous
soit
propice,
et
que
nous
l'mvoquions,
nous
remettant
du
tout
a
luy,
et
cognoissans
qu'il
nous
est
pere,
non
point
seulement
pour
nous
tenir
ici
trois
iours
et
demi.
Car
ceste
vie
qu'est-ce,
sinon
un
petit
ombrage
qui
s'escoule
bien
tost?
Mais
que
nous
cognoissions
Dieu
pour
nostre
sauveur
eternel
:
et
que
nous
cheminions
tellement
sous
sa
crainte
que
nous
n'attendions
pas
seulement
de
luy
une
conduite
pour
peu
de
temps,
mais
qu'il
nous
recueille
en
la
fin
a
soy:
et
que
quand
il
nous
aura
fait
passer
par
ce
monde,
que
nous
aurons
un
heritage
qui
nous
est
appreste
au
ciel
beaucoup
meilleur.
Quand
nous
cognoistrons
cela,
c'est
le
tout.
Voila
qui
fera
que
nous
pourrons
iouir
des
benedictions
terrestres
a
nostre
salut:
autrement
elles
nous
seront
converties
en
malediction:
que
ceux
ausquels
Dieu
aura
fait
le
plus
de
bien,
seront
trouvez
les
plus
coulpables
devant
luy.
Et
pourquoy?
D'autant
qu'ils
en
auront
abuse.
Car
nous
corrompons
meschamment
toutes
les
graces
de
Dieu,
quand
nous
ne
sommes
pas
induits
et
incitez
par
icelles
a
luy
faire
hommage,
et
nous
remettre
du
tout
entre
ses
mains,
pour
avoir
nostre
refuge
a
luy.
Exercons-nous
donc
en
ceste
doctrine
:
c'est
quand
nous
passons
par
ce
monde,
que
nous
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