6:209 DE LA VISITATION DES MALADES. V office d'un vray et fidele Ministre est, non seulement d'enseigner publiquement le peuple, auquel U est ordonne pour Pasteur, mais en tant que faire se peult, d'admonester, exhorter, reprendre et consoler un chascun en particulier. Or, le plusgrand besoing, qu'a iamais affaire1) l'homme de la doctrine spirituelle de nostre Seigneur, est quand il est visite de nostre Seigneur en afflictions, soit de maladies, ou aultres maulx, principallement a l'heure de la mort: car lors il se sent plusfort, qu'en toute sa vie, presse en la conscience, tant du Iugement de Dieu, auquel U se voit presentement estre appelle, que des assaulx du Diable, lequel faict adonc tous ses effors pour abbatre la paovre personne, et la deietter2) en confusion. Et pourtant le devoir des Ministres3) est de visiter les malades, et les consoler par la parolle du Seigneur: leur remonstrant, que tout ce quHlz souffrent et endurent, vient de la main de Dieu, et de sa bonne providence, lequel n'envoye rien a ses fideles, sinon pour leur bien et salut Et prendra les tesmoignages de VEscripture a ce convenables. D'avantage, s'il les voit en maladie dangereuse, de leur donner consolation, qui passe encores oultre, et ce selon qu'il les verra touchez en leur affection: c'est assavoir, s'il les congnoist estre