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SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
XXXIII.
206
execute
ce
qui
est
ici
declaire,
c'est
assavoir
que
nostre
oeil
soit
sur
la
terre
de
bled
et
de
vin,
et
qu'il
nous
faut
cognoistre
que
c'est
de
luy
que
nous
tenons
tout.
Or
ii
est
vray
que
nous
n'aurons
point
telle
abondance
que
nous
souhaiterons,
et
comme
nostre
chair
Pappette
:
mais
tant
y
a
(comme
desia
nous
avons
dit)
que
Dieu
monstre
qu'il
ne
met
point
les
siens
en
oubli:
et
combien
qu'il
leur
donne
petite
portion
et
maigre,
qu'il
y
a
dequoy
se
contenter,
d'autant
qu'ils
recoivent
nourriture
de
sa
main.
Qu'il
nous
suffise
donc,
cependant
que
nous
avons
a
passer
par
ce
monde,
qu'encores
Dieu
nous
y
veut
entretenir,
et
qu'il
monstre
par
cela
qu'il
nous
est
pere,
afin
que
nous
passions
outre,
et
que
nous
tendions
tousiours
a
cest
heritage
celeste,
ou
il
nous
veut
mener,
pour
nous
faire
iouyr
en
plenitude
et
en
perfection
de
ce
que
nous
n'appercevons
maintenant
qu'en
partie.
Voila
comme
nous
avons
a
pratiquer
ceste
doctrine.
Car
le
S.
Esprit
parlant
des
benedictions
temporelles
que
Dieu
envoye
aux
siens,
ne
les
veut
pas
retenir
la,
pour
dire:
Ne
cerchez
rien
plus
grand:
mais
a
l'opposite,
pource
que
nous
sommes
lasches
et
tardiis,
que
nous
ne
pourrions
marcher
un
pas
sans
tresbuscher,
sinon
que
nous
fussions
soustenus
de
Dieu:
et
sur
tout
nous
ne
pourrions
avoir
ceste
fermete
et
constance,
pour
dire;
Remettons-nous
entre
les
mains
de
nostre
Dieu,
tendons
a
luy:
et
en
passant
par
ce
monde
que
nous
n'y
soyons
point
retenus,
sachans
que
Dieu
ne
nous
provoit
point
de
toutes
nos
necessitez,
sinon
afin
que
nons
regardions
a
luy
:
c'est
(di-ie)
a
quelle
fin
se
doivent
rapporter
toutes
les
promesses,
ou
nostre
Seigneur
dit
qu'il
aura
le
soin
de
nostre
vie.
Faisons
donc
valloir
ceste
doctrine,
quand
il
est
dit
que
l'oeil
sera
sur
la
terre
de
bled
et
de
vin,
II
est
vray
que
nous
serons
menacez
de
beaucoup
de
necessitez,
que
nous
pourrons
tousiours
estre
en
angoisse:
mais
tant
y
a
qu'en
regardant
a
ia
benediction
de
Dieu,
novis
espererons
qu'il
nous
conduira
iusques
en
la
fin,
et
qu'il
nous
fera
sentir
qu'il
a
des
biens
a
suffisance
pour
substanter
ceux
qui
sont
de
sa
famille:
voire
les
substanter
tellement,
que
parmi
l'abondance
qu'il
leur
donnera,
aussi
il
leur
monstrera
qu'il
les
peut
nourrir
quasi
d'un
rien.
Car
quand
Dieu
donne
abondance
et
fertilite,
la
nous
voyons
qu'il
desploye
ses
thresors
(ainsi
qu'il
en
a
este
traitte
ci
dessus)
qu'il
mettra
en
avant
les
thresors
qui
sont
comme
cachez
sous
la
terre:
mais
quand
nous
avons
une
annee
bien
maigre,
et
qu'il
semble
qu'elle
ne
soit
point
pour
nourrir
un
povre
peuple
a
moitie:
si
nostre
Seigneur
fait
valloir
cela,
et
que
nous
passions
iusques
au
bout,
en
la
fin
nous
cognoissons
que
nostre
Seigneur
nous
aura
proveu,
et
qu'il
a
monstre
une
providence
beaucoup
plus
admirable
que
s'il
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