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ques
avec
ses
voisins:
mais
si
est-ce
que
Dieu
l'avoit
recueilli,
pour
dire:
Tous
serez
purifiez
pour
ne
plus
cheminer
parmi
les
pollutions
du
monde.
Or
cela
ne
se
pouvoit
faire,
que
ce
peuple
ici
ne
fust
hay,
et
que
tout
le
monde
aussi
ne
le
reiettast.
Car
quand
on
nous
mesprise,
nous
desdaignons
aussi
les
autres
de
nostre
coste:
les
voisins
donc
des
Iuifs
ne
demandoyent
sinon
que
la
memoire
en
perist.
Moyse
a
regarde
a
ceste
condition-
la,
en
disant,
qu'Israel,
combien
quHl
soit
seul,
habitera
seurement:
comme
s'il
disoit:
Vray
est
qu'il
semble
bien
que
vous
soyez
exposez
a
plusieurs
dangers,
quand
nostre
Seigneur
ne
veut
point
que
vous
soyez
ainsi
meslez
parmi
les
autres
nations,
et
qu'il
veut
que
vous
soyez
ainsi
un
petit
corps
recueilli
:
il
semble
bien
que
vous
deviez
craindre,
mais
c'est
assez
que
vostre
Dieu
vous
soit
en
sauvegarde
:
contentez-vous
donc
de
luy
et
de
son
aide,
et
habitez
seurement.
Au
reste
il
n'y
a
nulle
doute
que
Moyse
n'ait
ici
voulu
donner
une
doctrine
permanente
a
toute
l'Eglise,
de
se
tenir
asseuree,
combien
qu'elle
ne
se
voye
point
munie
en
ce
monde,
et
qu'elle
n'ai
t
ne
forteresses,
ne
murailles,
qu'elle
n'ait
nulles
armes
et
toutes
autres
choses,
ou
les
hommes
ont
accoustume
de
se
fier
:
mais
qu'elle
en
soit
desnuee
du
tout,
neantmoins
qu'elle
soit
seure
de
son
salut.
Et
pourquoy?
Car
nous
sommes
en
la
main
de
Dieu.
Apprenons
donc
si
nous
voulons
rendre
a
Dieu
l'honneur
qu'il
merite,
quand
nous
ne
verrons
rien
ici
bas
ou
nous
pouvoir
asseurer,
d'aller
droit
a
luy:
de
magnifier
tellement
sa
vertu,
que
nous
concluions,
moyennant
qu'elle
soit
de
nostre
coste,
qu'il
ne
faut
rien
craindre.
Car
si
nous
voulons
estre
asseurez
ici
bas,
nostre
Seigneur
ne
nous
sera
plus
rien,
nous
ne
pourrons
dire,
que
c'est
de
luy
que
nous
esperons
tout:
si
nous
cerchons
les
moyens
inferieurs,
et
si
tost
qu'ils
nous
defaillent,
que
nous
soyons
comme
transis,
il
n'y
aura
qu'hypocrisie
en
nous,
et
tousiours
nous
declairerons
nostre
deffiance.
Yoila
donc
le
vray
examen
de
nostre
foy,
c'est
quand
nous
attendons
un
tel
secours
de
nostre
Dieu,
qu'encores
que
tout
ce
monde
nous
defaille,
que
nous
ne
verrons
rien
a
l'entour
qui
nous
puisse
donner
courage,
que
nous
soyons
en
seurte.
Voila
que
emporte
ce
passage.
Or
quand
nous
aurons
retenu
ceste
doctrine,
nous
aurons
beaucoup
profite
pour
tout
le
temps
de
nostre
vie.
Car
d'un
coste
nous
serons
retirez
des
vaines
imaginations
qui
nous
decoivent:
si
tost
qu'il
y
a
quelque
chose
ici
bas
qui
soit
pour
nous,
si
nous
avons
quelque
advantage,
nous
despittons
quasi
Dieu,
c'est
a
dire,
nous
ne
pensons
plus
avoir
besoin
de
luy.
Ceux
qui
ont
leurs
greniers
bien
fournis
et
leurs
caves,
invoqueront-ils
Dieu
pour
estre
nourris
de
sa
main
?
Il
est
vray
qu'ils
diront
leur
pater
comme
les
autres:
mais
cependant
il
n'y
a
qu'ordure
en
eux,
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