4:20
dustrie,
ou
bien
si
c'est
le
sainct
Esprit
qui
par
icelle
nous
testifie
nostre
adoption.
.
Parquoy
ils
babillent
en
petis
enfans,
quand
ils
demandent
si
la
foy
estant
formee
de
la
charite
survenante,
*)
est
une
mesme
foy
ou
diverse.
Et
par
tel
badinage
il
est
notoire,
que
iamais
ils
n'ont
rien
conceu
du
don
singulier
de
l'Esprit,
par
lequel
ia
foy
nous
est
inspiree.
2)
Car
le
commencement
de
croire
contient
en
soy
la
reconciliation,
par
laquelle
l'homme
a
acces
a
Dieu.
Que
s'ils
poisoyent
bien
ceste
sentence
de
sainct
Paul,
qu'on
croit
do
coeur
a
iustice
(Rom.
10,
10):
ils
ne
s'amuseroyent
plus
a
qualifier
ainsi
la
foy
par
des
vertus
survenantes.
Quand
nous
n'aurions
autre
raison
que
ceste-cy,
elle
devroit
suffire
pour
decider
tout
different:
assavoir3)
que
l'assentement
que
nous
donnons
a
Dieu
(comme
i'en
ay
desia
parle,
et
en
traitteray
tantost
plus
au
long)
est
au
coeur
plustost
qu'au
cerveau,
et
d'affection
plustost
que
d'intelligence.
Pour
laquelle
cause
l'obeissance
de
la
foy
est
tant
louee,
4)
que
Dieu
ne
prefere
nul
autre
service-5)
a
icelle
(Rom.
1,
5):
et
1)
si
la
foy
.
.
.
.
survenante,
le
latin
dit
tout
autre
chose:
an
eadem
sit
fides
quam
superveniens
qualitas
format
an
vero
diversa
et
nova.
2)
par
lequel
la
foy
nous
est
inspiree,
n'est
pas
dans
le
latin.
3)
(Test
ici
que
commence
ce
que
Calvin
emprunte
au
§.
32
du
Ch.
V.
des
anciennes
editions
'(1551
et
suiv.y
1541
p.
208;
1545
p.
235).
Nous
avons
deja
trouve
un
bout
de
phrase
de
ce
paragraphe,
insere
dans
le
§.
2.
Voici
le
§.
en
son
entier:
Par
une
mesme
raison
semblablement
sont
renversez
deux
autres
mensonges
des
Sophistes.
Le
premier
est,
qu'ilz
imaginent
que
la
Foy
soit
formee,
quand
a
la
congnoyssance
de
Dieu
est
adioustee
une
bonne
affection.
Le
second,
que
en
attribuant
le
tiltre
de
Foy
a
ignorance
et
mescongnoyssance
de
Dieu,
ilz
abusent
ie
simple
populaire;
car
ilz
font
a
croire
que
l'ignorance
n'empesche
point
qu'on
n'ayt
une
Foy,
qu'ilz
appellent
implicite.
Quant
est
du
premier,
ilz
declairent
assez
qu'ilz
n'entendent
point,
quel
est
le
consentement
de
la
Foy
a
recevoir
la
verite
de
Dieu,
quand
ilz
forgent
une
Foy
informe
d'un
simple
et
frivol
consentement.
Car
nous
avons
ia
declaire,
que
le
consentement
de
la
Foy
est
plustost
du
coeur
que
du
cerveau,
et
de
l'affection
plustost
que
de
l'intelligence.
Pour
laquelle
cause
la
Foy
est
nommee
obeyssance,
a
laquelle
le
Seigneur
ne
prefere
nul
autre
service.
Et
ce
a
bon
droit,
veu
qu'il
n'ha
rien
plus
precieux
que
sa
verite,
laquelle
Iesus
Christ
dit
estre
signee
et
approuvee
par
les
croyans.
Parquoy,
puisque
c'est
une
chose
qui
n'ha
pas
grand'
doubte,
nous
concluons
en
un
mot,
que
les
Sorbonistes
parlent
follement
en
disant
que
la
Foy
est
formee
quand
avec
le
consentement
est
conioincte
la
bonne
affection,
veu
que
le
consentement,
tel
qu'il
est
demonstre
en
l'Escriture,
ne
peut
estre
sans
bonne
affection.
Mais
il
y
a
encores
une
autre
raison
beaucoup
plus
evidente.
Car
veu
que
la
Foy
rece
oit
Christ
tel
qu'il
est
offert
du
Pere:*
et
il
est
offert
non
seulement
pour
iustice,
remission
des
pechez
et
paix,
mais
aussi
pour
sanctification
et
fontaine
d'eaue
vive
:
elle
ne
le
peut
certes
deuement
recognoistre,
sans
apprehender
la
sanctification
de
son
Esprit.
Ou
bien
etc.
{Les
dernieres
lignes
sont
litteralement
conservees
dans
le
texte
de
1560.)
4)
Pour
laquelle
.
.
.
.
louee,
le
texte
latin
porte
au
contraire:
Qua
ratione
obedientia
vocatur
fidei.
5)
service,
le
latin
dftt:
obsequium.
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