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Si
nous
avions
bien
apprins
ceste
lecon,
ce
seroit
beaucoup
profite
pour
un
iour,
ie
di
que
nous
Peussions
apprise
pour
la
bien
prattiquer
comme
il
faut.
Oar
la
plus
part
confesseront
assez,
que
les
maladies,
les
povretez,
et
les
autres
miseres,
guerres,
pestes,
famines,
que
tout
cela,
di-ie,
vient
de
Dieu:
mais
si
ce
vient
a
l'experience,
nous
sommes
esperdus,
et
ne
pouvons
pas
faire
ceste
conclusion,
Et
bien,
d'autant
que
Dieu
nous
visite,
et
qu'il
approche
de
nous,
maintenant
il
nous
faut
reduire
a
lui.
Par
devant
nous
faisions
des
chevaux
eschappez,
nous
voulions
nous
esgarer
de
lui:
maintenant
il
nous
tient
la
bride
roide,
il
nous
monstre
sa
verge,
voire
et
nous
la
fait
sentir:
il
faut
donc
que
nous
apprenions
de
nous
humilier
sous
sa
main.
Mais
au
contraire,
comment
en
faisons
nous?
Si
un
homme
est
afflige
en
particulier,
que
fera-il,
sinon
se
chagriner,
et
en
grincant
les
dents
se
despiter
a
l'encontre
de
Dieu?
Et
pourquoy?
ll
est
vray
que
si
on
luy
remonstre
qu'il
offense
Dieu,
il
dira
bien,
II
est
vray:
mais
il
n'a
pas
un
droit
remors
pour
se
reprimer.
Et
pourquoy?
Car
nous
n'avons
(comme
i'ay
dit)
sinon
une
apprehension
confuse*
Par
cela
voit-on
qu'il
y
en
a
bien
peu
qui
ayent
bien
ceste
doctrine
imprimee
en
leur
esprit,
c'est
assavoir,
que
toutes
les
afflictions
sont
les
archiers
de
Dieu,
et
qu'il
en
est
equippe
afin
de
se
monstrer
nostre
Iuge.
Autant
en
est-il
des
afflictions
communes
qui
adviennent.
Si
un
peuple,
ou
tout
un
pays
a
une
guerre,
comme
il
y
aura
des
pillages
et
autres
extorsions
et
excez
qui
se
commettent,
combien
y
en
a-il
qui
pensent
a
Dieu?
Nous
voyons
que
tout
foudroye:
et
nous
ne
pensons
point
cependant
que
Dieu
gouverne.
Voyans
une
telle
froidure,
nous
sommes
admonnestez
d'autant
plus
de
bien
marquer
et
noter
les
passages
de
l'Escriture
saincte,
ou
Dieu
nous
monstre
comme
en
un
miroir,
ou
bien
en
une
peinture
vive,
que
si
les
hommes
sont
chastiez
de
quelque
coste
que
ce
soit,
il
faut
adonc
qu'ils
cognoissent
que
c'est
la
main
de
Dieu
:
et
mesmes
quand
tout
un
pays
sera
persecute,
qu'on
cognoisse
aussi,
Voila
Dieu
qui
le
visite.
Et
pourtant
quand
telle
chose
adviendra,
que
nous
ensuivions
l'exemple
de
Iob,
c'est
qu'apres
avoir
pleure,
voire
iusques
a
ternir
nostre
face
de
larmes,
nous
venions
faire
confession
de
nos
fautes,
et
que
nous
demandions
a
Dieu
qu'il
nous
soit
pitoyable.
I'ay
desia
dit
que
les
incredules
pleurent:
mais
il
faut
s'adresser
a
Dieu,
et
alors
ne
doutons
point
que
nos
larmes
ne
lui
soyent
precieuses:
comme
nous
oyons
aussi
que
David
en
parle,
que
Dieu
les
a
mises
toutes
comme
en
une
phiole.
Quand
nous
serons
affligez,
et
que
nous
n'en
pourrons
plus,
recourons
a
nostre
Dieu.
Et
si
nous
pleurons
devant
lui,
voire
en
droite
humilite,
il
est
certain
qu'il
ne
tombera
larme
de
nos
yeux,
qui
ne
viene
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