29:20
repliques
avancer
nostre
cause.
Or
si
tost
que
nous
sommes
ainsi
visitez,
si
nous
ne
faisons
cest
honneur
a
Dieu,
de
confesser
qu'il
est
iuste
en
ce
faisant,
il
est
certain
qu'il
faudra
que
le
mal
redouble,
et
qu'il
s'augmente
iusques
a
nous
avoir
consommez.
Ainsi,
combien
que
les
hommes
nous
tourmentent,
cognoissons
que
Dieu
se
sert
d'eux
comme
d'instrumens,
et
qu'il
nous
faut
recourir
a
luy,
et
que
s'il
n'estoit
irrite
contre
nous,
que
nous
serions
en
sa
protection,
et
qu'il
ne
lascheroit
point
ainsi
la
bride
a
nos
ennemis.
Quand
les
maladies
nous
viennent,
sachons
qu'elles
sont
a
reputer
comme
les
mains
de
Dieu,
et
qu'il
les
envoye
en
telle
sorte,
qu'il
nous
visite,
et
qu'il
veut
que
nous
retournions
a
luy.
Autant
en
est-il
du
reste.
Car
il
ne
faut
point
que
nous
imaginions
que
les
creatures
soyent
conduites
a
l'abandon,
et
que
Dieu
ne
s'en
serve,
et
qu'elles
soyent
hors
de
sa
main
:
cela
est
pour
les
gens
profanes
et
incredules.
Mais
en
confessant
que
Dieu
est
createur
du
ciel
et
de
la
terre,
nous
protestons
quant
et
quant
que
tout
luy
est
suiet,
que
tout
est
conduit
par
son
conseil,
et
que
rien
ne
se
dispose
sinon
par
sa
iustice.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
encores
a
retenir
de
ce
passage,
quand
Moyse
dit
que
Dieu
armera
l'ennemi
au
dehors,
et
qu'il
envoyera
la
frayeur
au
dedans.
En
quoy
il
signifie
qu'il
ne
faut
qu'une
ombre
pour
nous
espouvanter:
comme
aussi
il
en
a
este
traitte
au
vingthuitiesme
chapitre.
Si
Dieu
veut
susciter
de
grands
troubles
et
orages
a
l'encontre
de
nous,
il
le
fera.
Et
il
faut
bien
qu'il
dispose
tout
cela.
Mais
quand
il
nous
voudra
consommer,
sans
que
rien
se
bouge
il
faut
que
nostre
vie
soit
comme
pendante
d'un
filet
devant
nous,
qu'au
soir
nous
dirons
en
angoisse:
Qui
est-ce
qui
me
fera
voir
le
matin?
et
quand
nous
aurons
passe
la
nuict,
nous
serons
encores
en
semblable
tristesse:
nous
serons
tous
transis,
et
encores
pis.
Voila
donc
qu'emporte
ce
mot
de
Frayeur,
ou
de
douleur,
c'est
que
Dieu
fera
que
les
hommes
seront
tousiours
comme
eslourdis,
quand
ils
ne
voudront
point
fleschir
sous
ses
chastimens,
pour
venir
a
correction:
que
sans
qu'il
leur
suscite
ennemi,
sans
qu'il
leur
envoye
aucun
mal,
qu'ils
seront
la,
navrez
en
leurs
coeurs:
et
ne
sauront
pourquoy,
sinon
que
leur
ombre
leur
sera
comme
un
trouble
pour
les
tenir
confus.
Ainsi
apprenons,
si
nous
voulons
iouir
du
plus
grand
bien
et
le
plus
desirable
qui
soit
au
monde,
c'est
d'estre
en
paix
et
repos,
que
nous
n'irritions
point
nostre
Dieu,
et
qu'il
ne
nous
soit
point
ennemi.
Car
cependant
que
nous
provoquerons
son
ire,
il
faudra
que
tout
nous
soit
contraire.
Voila
ce
que
nous
avons
a
retenir
de
ce
passage.
Et
ne
cuidons
point
avoir
rien
profite,
quand
nous
aurons
mis
Dieu
en
oubli,
ou
que
pour
un
temps
nous
luy
aurons
tourne
les
dos:
comme
font
tous
contemp-
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