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pouvons
appetter,
n'est
rien,
si
nous
n'en
iouyssons
en
paix;
bref
le
souverain
bien
que
les
hommes
peuvent
souhaitter,
c'est
de
n'estre
point
en
fascherie
ou
en
doute.
Cela
est
promis
a
la
lignee
dc
Nepthali,
voire
en
comparaison
des
autres:
non
pas
que
ce
pais-la
aussi
bien
n'ait
este
ruine
en
la
fin
a
cause
de
l'ingratitude
du
peuple:
mais
Dieu
monstre
ici,
quand
il
voudra
establir
ce
peuple
ici,
il
distribuera
a
chacun
sa
portion,
et
les
benedictions
qu'il
donnera,
seront
diverses:
comme
nous
savons
bien
qu'il
ne
traitte
pas
d'une
facon
esgaie,
ie
di
mesmes
ses
enfans,
ceux
qu'il
a
choisis
:
combien
qu'il
les
aime
tous,
et
qu'il
leur
soit
pere
en
commun,
si
est-ce
neantmoins
qu'il
les
traitte
diversement.
Ainsi
en
a-il
este
de
ce
peuple-la.
Nous
contemplons
donc
ici
comme
en
un
miroir
que
Dieu
n'est
point
oblige
de
gouverner
son
Eglise,
tellement
qu'un
chacun
fidelle
ait
ce
que
les
autres
auront:
car
Dieu
sait
ce
qui
nous
est
propre.
L'un
sera
traitte
d'une
facon.
Et
pourquoy
est-ce
que
Dieu
prend
plaisir
en
telle
variete,
dira-on?
Car
il
sait
que
cela
nous
est
utile.
Et
quand
nous
ne
saurions
point
la
raison,
qu'il
nous
suffise
qu'il
ne
fait
rien
qu'en
toute
iustice
et
sagesse:
et
cela
nous
doit
bien
contenter:
mais
encores
nous
voyons,
et
sommes
conveincus
par
experience,
qu'il
n'est
pas
bon
qu'un
chacun
soit
traitte
a
la
facon
des
autres.
Et
pourquoy?
Car
nous
avons
nos
esprits
divers
et
nos
complexions,
il
ne
faudra
point
semblable
nourriture
a
tous
hommes,
semblable
medicine
a
tous
malades.
Dieu
donc
use
de
diversite
envers
nous,
selon
qu'il
cognoist
estre
expedient.
Et
voila
pourquoy
i'ay
dit
que
le
contenu
de
ses
benedictions
nous
est
un
miroir,
pour
nous
monstrer
que
Dieu
distribue
ses
graces
a
son
Eglise,
tellement
qu'un
chacun
en
a
selon
sa
mesure
et
qualite:
cependant
il
faut
aussi
qu'en
toute
humilite
nous
rendions
graces
a
Dieu
quoy
qu'il
en
soit,
quand
il
luy
plaist
nous
estre
pere:
et
encores
qu'il
ne
nous
donne
pas
tout
ce
que
nostre
chair
desire,
que
cependant
nous
serons
tousiours
secourus
par
luy
au
besoin,
et
qu'il
convertira
nos
afflictions
en
bien,
et
les
fera
servir
a
nostre
salut.
Or
il
nous
faut
bien
noter
ce
mot
qui
est
ici
couche
par
Moyse,
quand
il
dit
que
Nephthali
sera
saoule
de
la
faveur
de
Dieu,
qu'il
sera
rempli
de
sa
benediction��
Ce
mot
de
Benir
en
l'Escriture
saincte,
comme
nous
savons,
se
prend
en
diverses
sortes.
Il
se
prend
pour
prier.
Quand
nous
benirons
les
uns
les
autres,
c'est
que
nous
desirons
du
bien.
Et
il
se
prend
aussi
(quand
il
est
attribue
a
Dieu)
pour
bien
faire.
Car
quand
Dieu
a
dit
le
mot,
la
chose
est
coniointe
avec:
il
ne
faut
point
donc
que
Dieu
nous
desire
du
bien,
il
faut
seulement
qu'il
dise
qu'il
nous
veut
bien
faire,
alors
nous
serons
rassasiez,
et
aurons
ce
qui
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