26:19
19
SERMON
XII.
20
de
consolation.
Car
si
nous
cognoissons
que
Dieu
nous
ait
appellez
en
un
lieu
ou
nous
sommes,
et
que
nous
y
vivions
en
le
servant:
nous
avons
ici
promesse,
que
quand
on
nous
viendra
assaillir,
quelques
forces
qu'il
y
ait
en
nos
ennemis,
combien
qu'il
semble
que
ce
soit
une
tempeste
qui
doive
tout
perdre
et
gaster:
neantmoins
nous
serons
maintenus
par
la
main
de
Dieu.
Quand
donc
nostre
Seigneur
nous
prend
ainsi
en
sa
protection,
et
qu'il
declare
que
si
nous
habitons
en
un
pays
sous
sa
conduite:
voila
comme
il
nous
faut
estre
asseurez,
et
comme
nous
pouvons
despiter
tous
nos
ennemis.
Au
contraire,
quand
il
plaira
a
Dieu
de
nous
quitter,
c'est
fait:
il
ne
faudra
point
grande
force
pour
nous
abbatre.
Et
ainsi
donc
apprenons
de
nous
remettre
tousiours
en
la
garde
de
nostre
Dieu,
et
le
prier
qu'il
soit
nostre
defense.
Et
quand
nous
verrons
beaucoup
d'efforts
dressez
contre
nous:
que
nous
ayons
nostre
refuge
a
ce
qu'il
nous
a
promis,
et
que
nous
attendions
d'estre
secourus
de
luy
au
besoin.
Voila
donc
comme
il
nous
faut
appliquer
ceste
doctrine
a
nostre
usage,
afin
que
nous
ne
pensions
point
que
Dieu
monstre
seulement
ici
aux
princes
ce
qu'ils
ont
a
faire:
car
le
menu
peuple
est
console
avec,
quand
il
voit
que
Dieu
le
garde
comme
son
troupeau
et
sa
pasture.
Reduisons
aussi
en
memoire
ce
qui
est
ici
recite
du
parentage.
Vray
est
qu'il
eu
fut
bien
bier
traitte
au
long:
mais
pource
que
Moyse
derechef
en
parle,
quand
il
fait
mention
des
enfans
de
Moab,
et
des
Ammonites
leurs
freres:
bien,
puis
que
Dieu
met
a
son
peuple
devant
les
yeux
le
parentage
qu'il
avoit
avec
ces
peuples
ici:
notons
que
d'autant
que
Dieu
nous
a
conioints,
qu'il
nous
faut
vivre
paisiblement
et
en
fraternite
les
uns
avec
les
autres.
Nous
ne
serons
pas
tous
parens
selon
la
chair:
mais
si
est-ce
qu'il
y
ha
encores
quelque
union
entre
le
genre
humain
t
que
nous
ne
devons
iamais
nous
estranger
en
telle
sorte,
qu'il
n'y
ait
tousiours
quelque
communaute.
Et
sur
tout,
d'autant
que
nous
sommes
tous
formez
a
une
semblance,
et
que
nous
cognoissons
en
la
personne
des
hommes
comme
nostre
chair,
et
nos
os,
et
qu'il
nous
faut
pratiquer
ce
que
dit
le
Erophete
Isaie:
Que
nous
ne
haissons
point
nostre
chair.
Mais
voila
l'image
de
Dieu
qui
reluit
en
tous
hommes:
et
n'est-ce
pas
raison
que
nous
luy
portions
cest
honneur-
la
de
l'honorer
par
tout
ou
elle
se
declare?
Et
puis,
pource
que
Dieu
nous
a
appellez
a
sa
cognoissance,
qu'il
veut
que
nous
l'invoquions
comme
pere,
qu'il
a
voulu
que
nous
ayons
la
marque
du
Baptesme,
que
nous
soyons
comme
entez
au
corps
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
qu'il
nous
ouvre
son
royaume
pour
nous
y
retirer
comme
en
nostre
heritage
commun,
quand
tout
cela
est,
ne
faut-il
pas
que
nous
soyons
pires
que
bestes,
si
nous
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