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qu'il
modere
les
sortz
et
les
autres
choses
qui
semblent
bien
advis
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94]
estre
fortuites:
et
si
quelcun
est
tue
sans
y
penser,
et
non
a
escient,
1)
que
c'est
luy
qui
est
cause
de
sa
mort:
et
qu'il
l'a
ainsi
voulu:
a
fin
que
nous
estimions
que
rien
n'advient
a
l'adventure
:
mais
selon
qu'il
l'a
determine
en
son
conseil.
Et
se
courrouce
amerement
quand
on
pense
que
les
choses
viennent
d'ailleurs
ou
qu'ont
ne
regarde
point
a,
luy,
pour
le
recongnoistre
non
seulement
la
cause
principale
de
tout:
mais
aussi
autheur,
qui
par
son
conseil
dispose
ainsi
ou
ainsi.
Prenons
donc
ceste
resolution,
que
tant
prosperite
qu'adversite,
pluye,
vent,
gresle,
gelee,
beau
temps,
abondance,
famine,
guerre,
paix,
sont
oeuvres
d&
la
main
de
Dieu;
et
que
les
creatures
qui
en
sont
causes
inferieures,
ne
sont
que
moyens
dont
ii
se
sert
pour
accomplir
sa
volunte:
et
pourtant
qu'il
les
dispose
et
tourne
ou
il
luy
plaist,
pour
les
amener
a,
ce
but,
que
ce
qu'il
a
ordonne
vienne
&
effect.
D'avantaige
il
est
a
noter,
que
non
seulement
il
s'ayde
en
ceste
sorte
des
creatures
insensibles,
pour
operer
et
mettre
en
execution
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95]
son
vouloir
par
icelles:
mais
aussi
des
hommes
et
des
diables
mesmes.
Tellement
que
Sathan
et
les
meschans
sont
executeurs
de
son
vouloir.
Comme
il
s'est
servy
des
Egyptiens
pour
affliger
son
peuple:
un
temps
apres
il
a
suscite
les
Assyriens
pour
le
chastier
quand
il
avoit
forfaict:
et
autres
semblables.
Quant
au
diable
nous
voyons
qu'il
s'en
est
servy
pour
tormenter
Saul
(1
Sam*
16,
14;
18,
10),
pour
decevoir
Achab
(i
Rois
22,
22),
et
exercer
ses
iugemens
sur
tous
iniques,
quand
il
en
a
este
mestier
(Ps.
78,
49):
ou
bien
au
contraire
pour
eprouver
la
constance
des
siens:
comme
nous
en
avons
l'exemple
en
Iob.
Or
les
Libertins
oyans
ces
passages,
y
vont
a,
l'estourdie:
et
sans
regarder
plus
avant,
concluent
que
les
creatures
donc
ne
font
plus
rien.
Or
par
ce
moyen,
ilz
font
un
terrible
meslinge.
Car
non
seulement
ilz
confondent
le
ciel
et
la
terre
tout
ensemble,
mais
Dieu
et
le
diable.
Cela
vient
par
faute
d'observer
deux
exceptions,
lesquelles
sont
bien
requises.
La
premiere
est,
que
Sathan
et
les
meschans
ne
sont
pas
tellement
instrumens
de
Dieu,
que
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96]
ce
pendant
ilz
n'operent
aussi
bien
de
leur
coste.
Car
il
ne
faut
pas
imaginer
que
Dieu
besongne
par
un
homme
inique,
comme
par
une
pierre
ou
par
un
tronc
de
bois:
mais
il
en
use
comme
d'une
creature
raisonnable,
selon
la
qualite
de
sa
nature
qu'il
luy
a
donnee.
Quand
donc
nous
disons
que
Dieu
opere
par
les
meschans,2)
cela
n'empesche
pas
que
les
meschans
n'operent
aussi
en
leur
endroict.
Ce
1)
forte
et
non
ex
industra.
2)
per
creaturas.
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